C’est vrai que la nomination de Me Jean Claude Sidibé comme ministre des Sports a suscité beaucoup d’espoirs. Non seulement il était déjà dans le milieu, mais il a fait ses preuves avec les bons résultats engrangés au niveau du basketball en tant que président de cette Fédération.
Avec la crise du football, nous n’avions pas voulu nous enflammer, préférant le mettre en observation pour scruter sa démarche et épier ses moindres faits, gestes et propos. Mais à l’heure actuelle, nous sommes convaincus que si les parties en conflit font preuve du minimum de bonne foi, cette crise sera bientôt derrière nous. En effet, Me Jean Claude Sidibé est un ministre des Sports équidistant et imbu du sens de la responsabilité à lui confiée. Avec le tournoi du Nord qu’il vient d’initier, pour regrouper pendant plusieurs jours près de 600 sportifs de toutes les régions du Nord, autour du football, du basketball et de l’athlétisme, il prouve qu’il a de la suite dans les idées. Alors, chapeau bas, M. le Ministre !
Abdoulaye Pona
Le président de la Chambre des mines du Mali a fini de convaincre qu’il sait se battre pour défendre l’institution consulaire des prédateurs. En effet, étant dans un secteur où interviennent des voraces, notamment les mines, il y a de quoi se parer d’une carapace d’acier pour pouvoir évoluer. Mais il y a plus ! Abdoulaye Pona, un des doyens de l’Adema où il est membre du Comité exécutif, a des ambitions présidentielles puisqu’il est candidat aux primaires de ce parti pour devenir leur candidat à la prochaine élection. Une nouvelle ambition qui fait déjà trembler dans les milieux politiques si l’on sait déjà l’influence réelle que Pona exerce sur plusieurs centaines de milliers d’orpailleurs à travers le pays. Allez donc demander à son ministre de tutelle, Tiémoko Sangaré, qui a osé s’aventurer dans son pré carré avec une histoire peu ou prou claire de cartes d’identification à vendre aux orpailleurs ! Et aussi aux grands groupes miniers qui ont manœuvré en vain pour l’enlever de son poste de président de la Chambre des mines et ainsi faire main-basse sur nos richesses minières !
En baisse.
Pr Samba Sow
Le ministre de la Santé et de l’hygiène publique est au-devant de la scène mais vraiment pas de la meilleure manière, puisqu’il se distingue par sa gestion relevant d’une autre époque où le ministre tout-puissant pensait qu’il pouvait se pendre pour Dieu sur terre et décider du sort des gens comme bon lui semblait.
Un ministre, cela demande des qualités humaines et managériales, au-delà des qualifications professionnelles. En se défaussant sur les directeurs des hôpitaux de Bamako et de Kati pour tenter de masquer ses insuffisances dans la gestion du secteur de la santé, il ne fait pas oublier que le poisson pourrit d’abord par la tête. Par conséquent, il est le premier responsable de ce qui se passe. Mais comme dans l’actuel gouvernement, la mode c’est de se décharger sur les directeurs généraux comme le fait aussi son collègue Malick Alhousséini, qui ne sait que parler de programme présidentiel d’urgence. Même pour l’eau et l’énergie, pour lesquelles, il oublie certainement que ce sont des fondamentaux ne devant pas être traités de la sorte. Peut-être que le changement illico presto des directeurs généraux des hôpitaux et de leurs adjoints est prévu par ce fourre-tout de programme présidentiel d’urgence ! Vraiment, IBK a le dos très large pour
supporter toutes les bêtises de certains de ses ministres.
Tiémoko Sangaré
Ministre des mines et du pétrole ? On ne peut parler d’un hypothétique pétrole. Mais ministre des mines ? Comment alors Tiémoko Sangaré peut-il rester insensible à la destruction de notre écosystème par des Chinois chercheurs d’or. Ils sont en train de saccager l’environnement avec leur système de dragage polluant. Non seulement le bruit des moteurs des ros engins utilisés crée de la pollution sonore, mais les produits chimiques qu’ils utilisent empoisonnent l’eau du fleuve Niger dans lequel les tuyaux de la Somagep sont branchés pour alimenter les populations en eau potable. Les poissons meurent et l’eau est décolorée. Le sable traité est reversé n’importe comment, créant ainsi un relief accidenté très dangereux sur le lit du fleuve. Ce n’est pas un secret qu’une grande organisation internationale intervenant au Mali a instruit à ses effectifs, non pas seulement d’éviter de boire l’eau du robinet, mais aussi de ne pas toucher au poisson du fleuve qu’ils jugent pollué de Sélingué à Koulikoro. Qui a alors donné l’autorisation à ces Chinois ? Chut, le ministre des mines n’est pas au courant, il cherche à collecter l’argent des orpailleurs !
A SUIVRE
Pr Clément Dembélé
Enseignant et chercheur, Clément Dembélé est également le directeur général du groupe Europa basé en France et évoluant dans le domaine du bâtiment, de la communication et du conseil stratégique.
Il est l’un des premiers candidats pressentis pour la prochaine présidentielle car son discours, sans équivoque, laisse apparaître son engagement politique en vue de “moraliser l’espace politique au service du peuple pour un avenir meilleur”. Un crédo partagé par des partis politiques et mouvements politiques, un collectif de près de 100 associations, regroupés au sein de la Convergence patriotique pour le changement au Mali (Cpc Mali Ko). Ce regroupement qui a travaillé à l’édification d’un projet commun de société doit rendre officiel son candidat à la prochaine Présidentielle et sans grande surprise, on s’attend à ce que cela soit le Pr Clément Dembélé qui répond à tous les critères dégagés et énumérés par les responsables de Cpc Mali Ko lors d’une conférence de presse tenue en début de semaine. A suivre donc !
Kalifa Sanogo
Candidat aux primaires de l’Adema pour la prochaine présidentielle, le maire de Sikasso ne semble pas être en bonne posture au niveau du parti de l’Abeille où il n’est pas cité parmi les favoris. Mais il semble bien qu’avec ou sans l’Adema, Kalfa s’est déjà préparé à briguer le suffrage des Maliens car comme le disaient les jeunes qui appelaient sa candidature, “c’est avec ou sans l’Adema !”. Ce plan sera-t-il mis à exécution lorsqu’il ne sera pas choisi par l’Adema comme son candidat ? Un critère appelé “loyauté au parti” serait le piège mis en place par la commission électorale du bureau exécutif de l’Adéma pour éliminer des candidats comme Kalifa Sanogo car ce critère à la fois vague et élastique, permet l’interprétation qu’on veut. Il s’agira donc pour Kalifa Sanogo de prouver que sa popularité est réelle et va au-delà de Sikasso pour lui donner la vraie étoffe d’un présidentiable. Déjà, sa candidature, par l’effet d’annonce et la communication qui l’a accompagnée, est attendue avec ou sans l’Adema.
A suivre alors !
Source: Aujourd’hui-Mali