Le candidat investi par l’Adp-Maliba, Aliou Boubacar Diallo, est en train de parcourir le Mali profond pour, dit-il, recueillir les préoccupations des populations afin d’en tenir compte dans le projet de société qu’il proposera au peuple à l’occasion de la toute prochaine présidentielle. Ce qui étonne déjà, c’est la capacité de mobilisation qui l’accompagne et surtout le maillage du territoire dont fait montre sa formation politique, l’Adp-Maliba, avec des structures de base présentes un peu partout.
Pour un jeune parti politique qui parvient ainsi à se frayer du chemin parmi les dinosaures, c’est une performance à saluer. Et ceux qui prédisaient une candidature fantaisiste de Diallo Wassoul’or, comme l’appellent affectueusement les populations, doivent revoir leur jugement car l’Adp-Maliba et ses alliés prennent très au sérieux la prochaine élection présidentielle et y travaillent avec rigueur et méthode pour imposer leur candidat, notamment avec des discours qui ne laissent point indifférents.
Pr Clément Dembélé
a dernière sortie sur la télévision Africa 24 prouve, si besoin en était encore, que le Professeur Clément Dembélé a de la suite dans les idées et sait très bien se positionner comme l’alternative à la vieille classe politique, lui qui constitue un homme neuf, pour n’avoir participé à la gestion ” catastrophique ” du pouvoir au Mali.
En tout cas, Clément Mahamadou Dembélé, de son vrai nom, candidat investi par la CPC Maliko qui regroupe plusieurs partis politiques et une centaine d’associations, a un discours qui accroche. Comme il nous le disait dans une interview qu’il nous avait accordée, il est un produit du vrai peuple du Mali qui souffre. Il partage au quotidien cette souffrance et sait donc, mieux que quiconque, y apporter les réponses attendues. En tout cas, s’il parvient à dépasser le cap de la validation de sa candidature au niveau de la Cour constitutionnelle qui fera parler d’elle – c’est sûr ! – Clément Dembélé nous promet une très belle campagne électorale avec son discours qui se détache carrément de ce qui a été entendu jusque-là.
EN BAISSE :
Housseini A. Guindo
Pour l’ex ministre des Sports ensuite démissionnaire du poste de ministre de l’Education nationale, Housseini Amion Guindo alias Poulo, c’est la descente aux enfers, avec le démembrement de sa formation politique frappée d’une vague de démissions et pas des moindres : des sections entières quittent le navire Codem ainsi affaiblie, assombrissant les ambitions de la candidature à la présidentielle de Poulo, qui aurait dû être portée par un parti qui avait fini par se renforcer sur le terrain, en profitant des jeux d’alliance lors des dernières élections communales. A quasiment deux mois du scrutin, on voit mal comment Housseini Amion Guindo pourra-t-il recoller les morceaux de son parti actuellement en lambeaux pour pouvoir ensuite participer auxdites élections, pendant que tous les autres candidats sont en déjà en campagne électorale déguisée.
Daou Fatoumata Guindo
La présidente du Comité de normalisation (Conor), Mme Dao Fatoumata Guindo, malgré la prolongation de son mandat par la Fifa, jusqu’au mois d’octobre, vient de perdre encore un mois à cause de tergiversations sur la mise en place de la Ligue de Ségou. Ce qui bloque la voie pour pouvoir la préparation de l’assemblée générale de la Fédération.
Le football malien est en train de souffrir de cette crise que le ministre Poulo n’a pu juguler, s’il ne l’a d’ailleurs entretenu. Dans ce contexte, même un jour de perdu par le Conor est intolérable. Tout était comme si le Conor trainait les pieds pour ne pas réaliser rapidement l’objectif principal de sa mission qui est la mise en place d’un bureau fédéral. Ce qui, évidemment, mettrait aussitôt fin à sa mission qui, logiquement, ne devrait pas arriver jusqu’au mois d’octobre. Mais en réalité, qui est fou pour abandonner rapidement une situation aussi juteuse que d’être ainsi imposé pour présider aux destinées du football, avec tous les moyens nécessaires !
A SUIVRE :
Mouhamed Y. Bathily
Mohamed Youssouf Bathily alias Ras Bath a su se mettre en valeur par une démarche et des idées novatrices qui redonnent à la jeunesse la place qui lui revient dans la vie politique nationale. Raison pour laquelle il est courtisé par la classe politique, mais il refuse de se laisser embrigader. C’est pourquoi, le Collectif pour la démocratie et la République (Cdr) dont il est le porte-parole a rendu public, le lundi 21 mai, à la Maison de la presse, le “Manifeste pour le renforcement de notre démocratie”. Ce document, issu des concertations populaires menées par la Cdr, sert de base de discussion avec tous les candidats à la présidentielle, à l’exception du président IBK qui, pour la Cdr, a échoué à tous égards. Quel candidat aura-t-il la même vision que la Cdr pour mériter le soutien de Ras Bath et ses ouailles ? C’est alors à suivre et les prochains jours nous édifieront.
Mohamed A. Bathily
L’ex ministre du président IBK devenu opposant verra son sort ficelé au niveau du regroupement des Associations pour le Mali (APM) qui tient ce weekend un congrès pour mettre en place un nouveau bureau exécutif. Il s’agit en fait de la tendance APM pro-IBK qui a décidé de tourner la page Bathily.
Les APM échappent ainsi au contrôle de Mohamed Ali Bathily qui en était pourtant le parrain et a appuyé sur le terrain les listes de candidatures présentées par les APM aux municipales. Comme qui dirait, c’est le topo de celui qui élève son bélier devenu gros et gras et bien cornu qui ne trouve mieux que de cogner son propriétaire en guise de reconnaissance. C’est donc un weekend important pour l’ex Ministre qui verra donc sa base politique démembrée, s’il ne parvient pas à retourner la situation qui est vraiment à suivre de très près car importante pour le ministre Bathily, lequel nourrit des ambitions pour la présidentielle.
La Rédaction
Source: Aujourd’hui-Mali