La Coalition pour la commune de Bourem (CCB) a organisé, samedi dernier au Grand hôtel de Bamako, une soirée culturelle appelée : «Nuit de Bourem». Elle entend ainsi contribuer par son initiative au maintien d’un climat apaisé et surtout de paix et de cohésion sociale dans la localité lors de l’élection présidentielle dont le premier tour est prévu pour le 29 juillet prochain.
Pour le président Djibrila Maïga, la démarche a vraiment du sens. A quelques semaines de l’élection présidentielle, sa coalition compte apporter sa contribution à l’apaisement du climat pour un scrutin crédible, libre et transparent mais aussi à la consolidation de la paix, de la cohésion et du vivre ensemble.
L’événement, retransmis en synchronisation sur les 4 radios émettant à Bourem , a été marqué par la présence de plusieurs ressortissants et des personnalités, notamment le ministre de la Réconciliation nationale et de la Cohésion sociale, Mohamed El Moctar et son collègue de l’Emploi et de la Formation professionnelle, Maouloud Ben Kattra. Il s’agissait d’une soirée récréative avec des prestations d’artistes ou groupes d’artistes comme l’Ensemble instrumental du Mali, le groupe Ratan Natal de Kidal, l’artiste Baba Salah, l’humoriste Yoro Diakité. Tous ont véhiculé des messages de paix, d’entente et de cohésion pour une élection apaisée.
L’Ensemble instrumental du Mali qui possède plusieurs titres sur la paix et la réconciliation s’en est donnée à cœur joie. Il a ainsi présenté des morceaux en sonhraï, tamasheq et peul, invitant nos compatriotes à s’inscrire dans une démarche de consolidation de la nation.
Le 29 juillet prochain, nos compatriotes sont appelés à élire le nouveau président de la République pour un mandat de cinq ans. C’est un challenge à relever puisque ce scrutin demeure un enjeu capital pour les Maliens. D’une part, une majorité qui gouverne aspirant à rempiler pour un nouveau bail et, d’autre part, une opposition résolument engagée à opérer l’alternance. Les avis sont nettement tranchés et l’on constate, quotidiennement, les violences verbales et les surchauffes d’esprits. Nombreux sont donc les Maliens qui craignent l’issue de ce scrutin, tant les passions ravivent colère, haine et propos abjects. Il faut donc que la cohésion sociale soit renforcée davantage pour éviter un affrontement post électoral.
La si grande entreprise qu’est l’élection présidentielle comporte quelques risques. Mais la réussite de l’opération électorale passe aussi par un accompagnement des compatriotes car les équilibres, dans ce pays, sont fragiles et le Nord du pays, avant tout, a besoin d’une économie de paix et de cohésion pour ne pas tomber dans les affres d’une crise postélectorale inutile. Ce qui accentuera la crise sécuritaire que nous connaissons déjà. L’organisation d’une soirée culturelle par la Coalition de la commune de Bourem, dans la dynamique de tenir une élection présidentielle apaisée et transparente, dans la quiétude et la sécurité, répond à ce souci de paix et d’apaisement pour notre pays.
Youssouf DOUMBIA
Source: Essor