Dès qu’il a foulé le sol de ses ancêtres, le Président de la République s’est montré plus vivace qu’aux temps passés. Démonstration d’un état de santé comparable à celle du sprinteur Hussein Bolt suivie d’une déclaration à dessein de bien balayer … Robert l’a dit en Côte d’Ivoire, mais le contraire s’en est manifesté. Et pour le Mali ?

«  Je me porte à merveille… je me trouve aujourd’hui, par la grâce du tout puissant, très en forme… Merci à tous et à toutes… Nous reprenons le balai pour reprendre le travail là où on l’a laissé…

Vive le Mali ! Vive les Maliens ! Vive la solidarité ! Vive l’amour fraternel entre les fils et les filles du Mali. Merci à tous ».

Ce passage, piqué sur le mur d’un confrère,  de l’adresse à la Nation du Président de la République à l’Aéroport International Modibo Keita de Bamako-Senou est révélateur. Il est le signe d’une ferme volonté du Père de la Nation  à reprendre le travail pour le bonheur des maliens. La déclaration, elle est ambitieuse. Elle dénote aussi que le Mali retrouve son Chef requinqué après l’ablation d’un organe qui certainement était la cause de nos malheurs. Il l’empêchait d’accomplir à hauteur de souhait son devoir régalien vis-à-vis de son peuple.

‘’Reprendre le balai pour reprendre le travail’’, il est bon à entendre si l’absence avait ralenti les progrès dans la vie des maliens. Tout à fait le contraire. Quand le chef s’envolait pour, au départ, une visite privée, dit-on, à Paris, le mercure montait à Bamako. Des manifestations pacifiques se profilaient à l’horizon pour dénoncer la mauvaise gouvernance. L’opposition politique, les syndicalistes et de regroupements de jeunes et filles qui disent en avoir marre de cette gestion infernale.

Aujourd’hui, le peuple doute même de la capacité d’IBK à redresser la barre au regard des tonnes de dossiers urgents qu’ils a sur sa table. Rien de moins dans les problèmes. Et s’il se dit prêt à reprendre le balai pour reprendre le travail, cela pour quelle fin. Davantage nous maintenir dans le chaos ?

Le Balai pour nettoyer, l’expression vient de la Côte d’Ivoire et celui qui l’a tenue suite à son coup d’Etat a réalisé le contraire et la suite…

Boubacar Yalkoué