Les surveillants de prison du Mali ont entamé, ce mardi, une grève de 72 heures, a constaté APA.Cette grève de 3 jours fait suite à la non-satisfaction de leurs revendications après la grève des 48 heures observée les 9 et 10 mai 2018.
Concrètement, cette grève suspend « les visites aux prisonniers, les extractions de prisonniers pour les jugements et les transfèrements de nouveaux détenus vers des prisons », a expliqué le capitaine Brahima Sogodogo, secrétaire général du Syndicat des surveillants de prison.
Il a précisé que ce mot d’ordre de grève n’engendrera pas une baisse de la garde devant les différentes prisons du Mali. « Au contraire, nous avons renforcé la sécurité devant les prisons pour qu’il n’y ai pas de préjudice sur les populations carcérales », a-t-il dit.
Revenant sur les motivations des grévistes, le syndicaliste a déploré le fait que le gouvernement du Mali ait délibérément refusé d’appliquer une disposition législative.
Il s’agit de la loi N° 2016 031 de juillet 2016 portant statut des fonctionnaires du cadre de la surveillance des services pénitentiaires et de l’éducation surveillée qui, en son article 148, dit que la liste des primes et des indemnités feront l’objet d’un décret pris en conseil des ministres.
« C’est en application de cette disposition que nous avons demandé au ministère de la Justice qui est notre ministère de tutelle d’initier le projet de décret. Après avoir calculé l’incidence financière, le ministère de l’Economie et des Finances a indiqué qu’on n’a pas droit à un décret relatif aux primes et indemnités. Cela est contraire au principe républicain », a ajouté le capitaine Brahima Sogodogo, secrétaire général du Syndicat des surveillants de prison.
Journal du mali