Sur le chantier de la refondation de l’Etat depuis sa nomination à la tête du département créée à cette fin, Mamadou Mohamed Coulibaly annonce le projet de la nouvelle constitution pour juin prochain. C’était le vendredi 12 mars 2021 au cours d’un déjeuner de presse au Mémorial Modibo Kéita en présence de la presse.
La nouvelle constitution tiendra compte de nos valeurs sociétales. Raison pour laquelle le ministre Coulibaly s’intéresse depuis sa prise en fonction à toutes les couches de notre société afin de recueillir leurs préoccupations.
La refondation de l’Etat s’articule autour de trois axes. Il s’agit, entre autres, la refondation de la bonne gouvernance, les réformes politiques et institutionnelles et l’adoption d’un pacte de stabilité sociale.
A l’en croire, l’Etat qui nous gère pose problème à travers sa façon de gérer les affaires publiques. Aux Maliens de s’interroger pour savoir où est-ce qu’ils vont finalement s’ils ont pris la bonne direction et qu’est-ce qui leur convient réellement. Si l’on se plaint de l’incivisme, il importe de se demander pourquoi les gens sont comme ça. .
La bonne gouvernance, c’est de restaurer l’autorité et l’utilité sociale de l’Etat à travers la fourniture des services sociaux de base, promouvoir la citoyenneté et le civisme, à travers l’éducation et la culture, renforcer la lutte contre l’impunité et réduire le train de vie de l’Etat etc.
Pour les réformes politiques et institutionnelles, le ministre dira qu’i s’agit de parachever le processus de réorganisation territoriale, renforcer le système électoral en prenant en compte les Maliens établis à l’extérieur, élaborer et adopter une nouvelle constitution et poursuivre le chantier de la régionalisation.
L’adoption d’un pacte de stabilité sociale, selon le ministre, devrait engager le débat sur les questions de société comme le rôle des autorités coutumières et religieuses, la question de la pratique de l’esclavage ainsi que le statut de la femme.
Il s’agira aussi de relancer le dialogue avec les groupes armés radicaux maliens, engager le dialogue inter communautaire et les acteurs locaux en conflit, créer les conditions favorisant le retour des déplacés et réfugiés et accélérer le processus d’indemnisation des victimes depuis 1968.
Pour la mission du département de la refondation, il s’agit essentiellement de reconstruire la citoyenneté, le civisme et le patriotisme. Le département a déjà un agenda bien élaboré pour son plan opérationnel.
Drissa Togola
Source : Le Challenger