Celles-ci ont d’ailleurs augmenté en intensité depuis la signature de l’accord de paix issu des pourparlers inter-Maliens d’Alger, le 15 mai dernier à Bamako, entre le gouvernement et certains mouvements armés.
Certainement les narco-séparatistes craignent la mise en œuvre immédiate de l’accord qui prévoit le redéploiement de l’armée sur toute l’étendue du territoire national. Ainsi, ils ont attaqué encore hier mercredi, très tôt, la localité de Tin Hama, située à environ 60 km d’Ansogho et 200 km de Gao. Sur place, ils ont ouvert le feu sur la population civile et procédé à des pillages. Environ trois civils (une femme, son époux et son enfant) ont trouvé la mort. On apprend également que certains, qui ont tenté de s’opposer ont été faits prisonniers, la voiture du maire enlevée de force et d’autres biens détruits sans état d’âme par ces assaillants sans foi ni loi. C’est un certain Ba Ag Moussa par contraction Bamoussa, qui dirigerait les opérations.
Selon l’un des responsables des narco-séparatistes à Kidal, Békaye Ag Mohamed Ahmed, ces attaques se poursuivront tant que les unionistes continueront à occuper la ville de Ménaka. Cette situation se déroule alors que depuis la reprise de celle-ci par les forces patriotiques, les séparatistes ont lancé une opération dénommée » piqûre de fourmi » dont l’objectif n’est autre que de s’en prendre partout où c’est possible à l’armée malienne et aux unionistes. Rappelons que depuis quelques jours, des manifestations ont lieu dans plusieurs localités du nord, notamment les alentours de Kidal, Ber, Ménaka où les habitants demandent le redéploiement de l’armée malienne pour les sécuriser.
Massiré DIOP
Source: L’Indépendant