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Nouvel An 2015 : Réponse de SEM Ibrahim Boubacar KEITA, Président de la République, Chef de l’Etat, aux vœux des Présidents des Institutions de la République et des Autorités administratives Indépendantes (Koulouba, le 24 décembre 2014)

 

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Monsieur le Premier Ministre, Chef du Gouvernement ;

Mesdames, Messieurs les membres du Gouvernement ;

Messieurs les Présidents des Institutions de la République ;

Monsieur le Médiateur de la République ;

Monsieur le Vérificateur Général ;

Honorables invités ;

Mesdames, Messieurs,

Je suis heureux et même comblé de vous accueillir, si nombreux, en ces lieux qui symbolisent la République. Dans notre agenda, les rencontres d’une telle qualité ne sont pas légion ; elles inclinent donc à savourer chaque instant de ces retrouvailles qui, à la faveur « du temps qui passe », réunissent sur le même plateau l’ensemble des Institutions de la République.

Je suis particulièrement heureux d’être, en toute modestie, celui que l’histoire retiendra comme l’artisan du parachèvement de l’architecture institutionnelle de notre pays, par la désignation du Président de la Haute Cour de Justice.

Bienvenue, cher aîné NIANG, parmi nous en espérant que la benjamine des institutions que vous avez l’honneur de présider prendra toute sa part dans la construction du Mali de nos rêves.

Ceci dit, je voudrais vous exprimer ma profonde gratitude pour les vœux particulièrement chaleureux que vous venez de m’adresser ainsi qu’à mes proches, au seuil du Nouvel An dont les lueurs pointent à l’horizon.

Tel dans un livre ouvert, Allah (SWT) lit en chacun de nous. S’Il pouvait vous parler, comme à Moïse au Mont Sinaï, et vous dire ce qu’II lit en moi, Il vous dirait : « Le Président souhaite personnellement le meilleur pour chacun d’entre vous, le meilleur pour vos familles, vos proches et collaborateurs, et le meilleur pour le Mali tout entier, aujourd’hui, demain et pour l’Eternité ».

 

Monsieur le Président de l’Assemblée Nationale,

Vous connaissant, je ne suis nullement surpris du regain de vitalité dont fait preuve, en ce moment, la représentation nationale. Dans un contexte post-conflit et à un moment où se déroulent des négociations cruciales à Alger pour l’avenir de notre pays, il est naturel que le Parlement soit à l’avant-garde du combat pour la restauration de l’autorité de l’Etat, la défense de l’intégrité territoriale, de l’unité nationale et de la forme républicaine de l’Etat du Mali.

Vous et l’ensemble des parlementaires, vous le faites à souhait !

Sans désemparer, vous avez pris la pleine mesure de vos responsabilités, et l’image que vous donnez du Mali – que d’aucuns avaient vite fait d’enterrer pour de bon -, est flatteuse pour qui sait d’où nous venons.

Je suis fier du rythme et de la qualité de vos sessions qui sont autant de témoignage du retour de la démocratie parlementaire. Je suis aussi, avec beaucoup de bonheur, le regain de vitalité de votre diplomatie. Et si nous, en tant que Chef de l’Etat, pouvons nous exprimer avec fermeté et à haute et intelligible voix, dans des foras internationaux, c’est avec la certitude d’être en phase avec un Parlement volontariste et patriote.

Je vous encourage à renforcer votre contrôle de l’action gouvernementale et à n’être mû que par les intérêts supérieurs du Peuple malien dont vous êtes les dignes et légitimes représentants.

 

Monsieur le Président de la Cour Suprême

Je voudrais vous exprimer ma profonde gratitude pour les bons vœux que vous venez de m’adresser ainsi qu’à mes proches. Je sais qu’ils sont sincères et j’ai beaucoup de plaisir à les accepter.

Monsieur le Président, je vous sais fortement préoccupé par la crise au Nord de notre pays qui, nous l’espérons vivement, devrait prendre fin prochainement. Malheureusement, nous devons nous armer de patience et de persévérance pour venir à bout de tous ses stigmates. Il en est de même pour toutes les difficultés conjoncturelles qui ont assombri, ces derniers temps, le ciel de notre pays. Ainsi va la vie des nations, qui est tout sauf un long fleuve au cours tranquille !

En tant que Président du Conseil Supérieur de la Magistrature, le soutien de la Cour Suprême m’importe au plus haut point. D’ores et déjà, je me réjouis de votre détermination à m’accompagner dans la délicate mission de refondation de notre appareil judiciaire. D’ailleurs, à l’occasion des deux sessions du Conseil Supérieur de la Magistrature que vous évoquiez, j’ai pu apprécier la profondeur de vos attentes ainsi que la sincérité de vos intentions.

Au plan institutionnel, nous ferons tout ce qui est en notre pouvoir pour faire évoluer les textes, en lien avec le Parlement et les autres institutions, afin de les adapter aux exigences du moment.

Je voudrais, personnellement, vous féliciter pour le bilan très éloquent que vous venez de présenter. Il atteste du sens de la responsabilité de l’ensemble des Conseillers dont la dédicace reste la distribution d’une justice saine et équitable.De la même façon, je vous encourage pour les initiatives que vous avez prises, et celles que vous ne manquerez pas de prendre à l’avenir, en vue de vous enrichir de l’expérience de vos consœurs.

 

Monsieur le Président de la Cour Constitutionnelle,

Je voudrais vous féliciter, vous et vos collaborateurs, ainsi que tous ceux qui vous ont précédé, dont l’action méritoire a contribué à imposer la juridiction constitutionnelle dans notre paysage institutionnel.

En vingt ans d’existence, comme vous le rappelez fort opportunément, la Cour Constitutionnelle a su forcer respect et admiration par la qualité de ses arrêts d’une part, et le courage dont elle a fait preuve à des périodes parfois très critiques du cheminement de notre Nation.

Soyez-en remerciés !

Qui ne garde pas encore en mémoire ces moments palpitants durant lesquels le siège de la juridiction constitutionnelle se transformait en épicentre de la vie politique nationale lorsque, des heures durant, elle a du statuer sur les listes de candidature aux différents scrutins ou, plus encore, pour proclamer les résultats desdits scrutins ! Dernièrement, vous étiez encore et toujours sur la brèche pour gérer un scrutin partiel, avec le même sens de professionnalisme et de respect de l’équidistance entre les protagonistes.

Je suis tout à fait en phase avec vous, Monsieur le Président, lorsque vous préconisez d’étendre la saisine de votre juridiction au citoyen. Ce sera, je l’imagine, une avancée formidable qui garantira davantage les droits constitutionnels du citoyen, très souvent en butte à un Etat qui a gardé quelques graves tares d’une centralisation poussée du service public. En outre, j’enregistre, avec beaucoup d’intérêt, l’ensemble des propositions que vous me soumettez. Je vous donne l’assurance qu’elles seront traitées avec diligence et bienveillance.

Par ailleurs, je vous félicite pour tous les partenariats que vous avez noués avec des institutions sœurs aux plans africain et international, en ayant à l’esprit que l’échange d’expériences est une formidable source d’enrichissement mutuel. J’apprécie le professionnalisme des hommes et des femmes qui siègent au sein de votre institution et qui, lors des derniers scrutins, ont pris des décisions particulièrement courageuses pour la préservation de la paix sociale.

En votre qualité de gardienne de la Constitution et des lois de la République, je vous sais fortement préoccupée par les péripéties du règlement de la crise du Nord. Comme je l’ai dit et redit, nous n’accepterons jamais que les lignes rouges que nous avons tracées, et au respect desquelles vous devez votre raison d’être, soient franchies. Je compte sur vous, chaque fois que de besoin, pour tirer la sonnette d’alarme… même si vous êtes en fin de mandat.

 

Monsieur le Président de la Haute Cour de Justice,

Votre présence à cette cérémonie républicaine de présentation des vœux de nouvel an au Chef de l’Etat me remplit de joie et de fierté.

Joie et Fierté, comme je le rappelais à l’entame de mon propos, d’être l’artisan du parachèvement de l’architecture constitutionnelle de notre pays.

Joie et fierté d’apporter la preuve à la Nation tout entière qu’ensemble, avec les membres du Gouvernement, nous restons des justiciables comme tout autre citoyen. En tant quel, et malgré nos lourdes charges, il ne sera jamais dit que nous avons bénéficié de quelque passe-droit ou mansuétude, ni que nous nous soyons laissés aller à une quelconque collusion avec la Justice.

Monsieur le Président, je regrette la faiblesse manifeste des moyens dans laquelle vous et vos collaborateurs évoluez. Mais, je puis vous assurer que nous ferons tout, absolument tout, pour vous rétablir dans vos droits. Ce n’est pas une question de faveur, il s’agit juste de se conformer aux prescriptions de notre Loi fondamentale. En cette matière, je puis vous dire, que je ne transigerai pas.

Monsieur le Président, je suis heureux d’apprendre que vous n’avez pas perdu du temps depuis votre installation. La qualité des ressources humaines est la seule valeur sûre sur laquelle une institution, aussi stratégique que la vôtre, peut compter pour gagner en efficacité et en efficience.

D’ailleurs Monsieur le Président, la délicatesse de la matière que vous aurez à connaître ne vous laisse guère d’autre choix!

Je suis heureux de votre déclaration devant cette auguste assemblée, insistant sur le fait que vous ne conduirez aucune chasse aux sorcières. En République, cela ne se comprendrait pas !
Ce rappel est extrêmement important afin que nos concitoyens ne se méprennent pas sur les objectifs de la mise en place la Haute Cour de Justice.

Je vous félicite et vous encourage, vous et vos collaborateurs, à poursuivre la préparation du travail qui vous incombe. Auparavant, vous aurez à conduire un important travail de pédagogie en direction de notre opinion nationale afin de prévenir les interprétations erronées et les procès d’intention.

 

Monsieur le Président du Haut Conseil des Collectivités,

Je ne me lasse pas de vous écouter ; vous êtes entier ; vous avez des convictions fortes ; vous êtes un patriote comme on n’en trouve plus que rarement sous nos latitudes. Ceux qui vous ont porté à la tête du Haut Conseil des Collectivités ne se sont pas trompés.

Merci pour vos bons mots et surtout grand merci de nous rappeler ce qui, jadis, distinguait le Malien des autres, à savoir l’honneur, la dignité, le patriotisme, la droiture, la fierté, l’honnêteté, l’amour du travail bien fait, la solidarité…, mais aussi l’humilité, cette autre qualité malheureusement menacée de disparition, qui constitue le principal liant de nos interactions quotidiennes.

Monsieur le Président, votre foi en le Mali, ce pays millénaire de rencontres et de brassage, est assurément contagieuse. J’aimerais entendre, plus souvent, cette déclaration d’amour qui nous fait tant chaud au cœur.

Nous venons de loin, et rétablir, en si peu de temps, les fondamentaux d’un Etat qui s’est effondré avec une telle soudaineté, n’était pas d’évidence. Nous sommes sur la bonne voie, et vous le dites si bien, grâce à Allah (SWT) et à l’engagement patriotique des Maliens et Maliennes, et au soutien combien précieux de nos amis et partenaires à travers le monde.

Monsieur le Président, il y a seulement quelques jours, les rideaux sont tombés sur les … Journées des Communes du Mali. J’ai été heureux d’être à cette grand’messe qui est la preuve manifeste de la vitalité du modèle de décentralisation que nous avons mis en chantier depuis deux décennies, et que nous cherchons à consolider à l’aune de nos spécificités. En définitive, notre ambition, à tous, comme vous le rappeliez, est d’arriver à une régionalisation qui soit à la fois le lieu de renforcement de la démocratie locale, et un pôle de développement socio-économique et culturel cohérent.

Enfin, Monsieur le Président, je voudrais vous remercier pour ces mots d’encouragement, qui sont autant d’invite à garder le cap et surtout à imprimer un rythme plus soutenu à l’œuvre de reconstruction de notre pays, en n’ayant d’autre boussole que les attentes, les besoins et les préoccupations de nos populations.

 

Monsieur le Président du Conseil Economique, Social et Culturel,

J’apprécie la profondeur de votre propos ; il sonne conne comme un rappel aux élites que nous sommes, humbles citoyens, nantis des prérogatives à nous confiées par le peuple, pour conduire, en son nom, les affaires de la Cité. Rome, qui nous inspire tant, foisonne de références dans lesquelles il est fait rappel de sa modeste condition humaine à César, quoique au faîte de son pouvoir.

Quelle belle leçon ! Quel bel enseignement pour les Princes qui seraient enclins à envisager leurs charges, non pas comme un mandat à eux confié par le peuple, mais plutôt comme un patrimoine privé soustrait de toute obligation de redevabilité.

Telle n’est pas et telle ne sera jamais ma perception des charges que le peuple souverain du Mali m’a confiées.

Monsieur le Président, avec vous, je concède effectivement que le temps nous est compté. Les filles et les fils du Mali ont hâte de jouir en toute sécurité de tous leurs droits, par exemple d’aller à Kidal, Anefis, Aguelhoc, dans le Tigharghar, et dans toutes ces belles oasis aux ressources insoupçonnées qui font le charme et la vitalité du désert. Tel le laboureur de Jean de la Fontaine, « nous creuserons, fouillerons, bêcherons et ne laisserons nulle place dans les limites de nos frontières internationalement reconnues où la main ne passe et repasse ». C’est vous dire si nous sommes déterminés à reconquérir chaque centimètre carré de la terre de nos ancêtres !

Toutefois, le droit inaliénable reconnu au Mali par la Communauté internationale de recouvrer son intégrité territoriale ne devrait pas nous faire perdre de vue que le processus dans lequel nous sommes résolument engagés à Alger, avec nos frères des groupes armés du Nord, est un processus long et complexe. Aussi, appelons-nous chaque Malienne, chaque Malien à contenir son impatience, sa frustration et sa peine.

Le chemin qui mène à la paix est sinueux et pavé d’embûches. Mais je puis vous dire que le plus dur est désormais derrière nous, grâce à l’investissement personnel de chacun.

Monsieur le Président, je me réjouis, avec vous, du retour des Partenaires Techniques et Financiers dans le cadre des actions de développement. Nous saurons tirer tous les enseignements de la gène passagère de nos relations qui a pu a eu un impact négatif sur la vitesse de reprise de l’activité économique.

Enfin, Monsieur le Président, je voudrais vous remercier et vous féliciter, vous et l’ensemble des conseillers, pour le remarquable travail que vous avez accompli durant votre mandat. J’ai pu en avoir un aperçu à travers la riche documentation que vous m’avez adressée. J’ai pris bonne note des préoccupations que vous m’avez soumises et vous donne l’assurance qu’elles recevront un traitement diligent.

 

Monsieur le Médiateur de la République et cher Doyen,

Permettez-moi, pour une fois, d’inverser les rôles en me risquant à apprécier votre travail et, ce, en espérant que l’élève impertinent ne subirait pas les représailles du Professeur.

En vous confiant les charges de Médiateur de la République, je ne me suis pas trompé, connaissant, avec la proximité requise, votre parcours professionnel à faire pâlir d’envie plus d’un, et ayant éprouvé, mieux que quiconque, vos hautes qualités humaines et votre engagement patriotique sans concession. Assurément, la Médiature est en des mains expertes ; des mains qui lui feront prendre, je n’en doute pas, toute sa place dans notre dispositif de protection et de sauvegarde des droits des individus face à l’appareil d’Etat.

Pas plus tard que le 10 décembre dernier, à l’occasion de la 19ème Edition de l’Espace d’Interpellation Démocratique (EID), édition qui a coïncidé avec le 20ème anniversaire du Médiateur de la République, vous étiez sous les projecteurs brûlants de l’actualité.

A ce propos, je voudrais vous féliciter pour l’idée lumineuse que vous avez eue de produire un film sur le parcours de l’EID, et, par la même occasion, vous remercier de m’avoir offert une copie de ce film.

Je ne verse dans aucune forme d’exagération, ni d’auto-satisfecit en affirmant que le Médiateur de la République tout comme l’EID dont il a désormais la charge de l’organisation, sont des formules gagnantes, tant leur saisine par les citoyens a atteint une côte fort appréciable. Il faut s’en réjouir, Monsieur le Médiateur de la République, pour autant que cette solution originale de liquation des contentieux permette de désengorger les tribunaux classiques, et garantisse aux citoyens la jouissance de leurs droits.

Monsieur le Médiateur de la République,

A l’image de vos prédécesseurs, je vous sais particulièrement préoccupé par l’épineuse question du Nord. Mais plaise à Dieu et grâce à votre soutien et vos prières ardentes, nous sommes proches du but. L’équipe gouvernementale, élargie au Haut Représentant du Président de la République pour le dialogue inclusif inter-malien, qui a conduit les différents rounds de négociations à Alger, fait un travail remarquable.

Vous rappelez aussi, et à juste raison, la peur-panique que la fièvre hémorragique à virus Ebola a fait peser ou, dans une moindre mesure, continue de faire peser sur notre pays. Là aussi, grâce aux mesures vigoureuses que nous avons prises, et au changement de comportement que nous avons adopté collectivement, le pic de la crise est, fort heureusement, passé.

Je voudrais, enfin, vous féliciter pour les innovations visuelles que vous venez d’adopter, conférant, du coup, plus de visibilité à votre entité. Un logo, diront certains, c’est un détail. Soit ! Mais ce genre de détail contribue à forger utilement la personnalité d’une marque, d’une entreprise, d’une institution, etc.

Je vous en félicite !

 

Monsieur le Vérificateur Général,

Je vous remercie pour les bons vœux que vous venez de formuler à mon endroit. Je mesure la charge des responsabilités qui reposent sur vos épaules et sur celles de vos collaborateurs, surtout dans un pays où le citoyen et l’agent public feignent habituellement d’oublier qu’ils doivent rendre compte.

Pour ma part, je voudrais rappeler encore, avec force, que la gouvernance que je voudrais conduire est celle-là qui va obliger le citoyen et l’agent public à modifier profondément leurs relations à la chose publique. Comme vous le rappeliez, ce n’est nullement un hasard si j’ai placé mon mandat sous le signe de la lutte opiniâtre contre la corruption et contre toutes les autres formes de dissipation des ressources publiques. Les Maliennes et les Maliens doivent comprendre et apprendre, que chaque fois qu’il leur est confié des ressources publiques, ils doivent se soumettre à l’exigence de redevabilité et de transparence.

Monsieur le Vérificateur Général,

Demain encore, vous serez persiflé, brocardé et jeté aux orties. Tout ça parce que vous faites bien votre travail, à telle enseigne que vous coupez le sommeil à pas mal de responsables indélicats qui ne peuvent monter sur l’arbre de la transparence (j’emprunte l’image au journal les Echos).

Nous ne pouvons nous payer le luxe d’être complaisants avec les prédateurs qui pillent nos richesses et affament nos populations. Il est hors de question que je me rende coupable d’un quelconque projet criminel de patrimonialisation des ressources publiques.

Comme on dit en pareille circonstance, bouchez-vous les oreilles pour ne pas être distrait par le vacarme ; continuer à mener la vie dure à tous ceux qui prélèvent indûment le moindre franc public. Vous avez mon soutien et je vous le renouvelle publiquement.

Monsieur le Vérificateur Général,

Je voudrais encore vous féliciter pour le professionnalisme, le courage et le sens de la responsabilité qui sont la marque de fabrique de vos rapports. Je comprends les retards accusés dans la remise des rapports, mais je vous exhorte à donner toutes les chances aux entités vérifiées afin qu’elles apportentcontradictoirement, comme le leur autorise la loi, leur version des faits.

Dans l’univers du contrôle de gestion, le Bureau du Vérificateur Général est une spécificité malienne. Aussi, est-il de bon aloi que nos partenaires Techniques et Financiers – Banque mondiale, Union Européenne, pour ne citer que celles-là – développent des partenariats stratégiques avec le BVG.

Je suis agréablement surpris d’apprendre de votre bouche, Monsieur le Vérificateur Général, que la saisine de votre Bureau n’est plus le privilège de l’Etat. C’est une évolution intéressante qu’il faut encourager si nous voulons cultiver la bonne gouvernance au niveau le plus élémentaire.

Merci pour tout ce que vous faites pour le Mali dans le champ de vos compétences, même si cela doit donner de l’insomnie à d’autres.

 

Monsieur le Premier Ministre, Chef du Gouvernement ;

Mesdames, Messieurs les membres du Gouvernement ;

Messieurs les Présidents des Institutions de la République ;

Monsieur le Médiateur de la République ;

Monsieur le Vérificateur Général ;

Quand on reçoit, il faut savoir aussi donner. Je voudrais, à mon tour, souhaiter à chacun de vous, à vos proches et collaborateurs, à l’ensemble des personnes qui vous sont chères mes vœux chaleureux de bonne et heureuse année 2015.

Je voudrais associer à ces vœux les Maliennes et les Maliens de toutes les conditions, les Maliennes et Maliennes de l’intérieur et de l’extérieur, les étrangers vivant parmi nous, ainsi que tous nos amis à travers le monde.

 

Bonne et heureuse année !

Qu’Allah veille sur le Mali !

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