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Nouveau rapport de l’ONU sur le Mali: les efforts du gouvernement salués

Dans son dernier rapport remis au Conseil de sécurité avant de passer le témoin à son successeur, l’ancien Secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, a salué les progrès réalisés par notre pays en marche vers la stabilité un an après la signature de l’Accord pour la paix et la réconciliation à Bamako par le Gouvernement malien et certains groupes armés, et quatre ans après le début du déploiement de la MINUSMA.
Dans le cadre de la mise en œuvre de l’accord, le rapport souligne les efforts déployés par le régime dans le domaine des questions politiques et institutionnelles avant d’exhorter les parties prenantes à redoubler d’efforts pour accélérer la mise en œuvre de l’Accord pour la paix.

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Ce nouveau et ultime rapport de l’ère Ban Ki-Moon s’inscrit dans le cadre d’une recommandation forte du Conseil de sécurité qui exhortait l’ancien Secrétaire général de lui rendre-compte tous les trois mois sur la suite donnée à sa résolution 2295 (2016), en particulier sur les progrès accomplis dans l’application de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali et l’action menée par la MINUSMA dont le mandat a été prorogé jusqu’au 30 juin 2017.
En s’attelant régulièrement à cet exercice, l’ex patron de l’ONU ne manquait aucune occasion pour féliciter le Président de la république, Ibrahim Boubacar KEITA, pour son leadership politique ainsi que le gouvernement pour ses immenses efforts déployés dans le cadre de ses engagements pris pour la mise en œuvre de l’Accord. Son tout dernier rapport allant de la période du mois d’octobre au mois de décembre 2016 n’a pas dérogé à cette règle de reconnaissance des progrès accomplis par le régime. Du moins dans le domaine des questions politiques et institutionnelles.
Au nombre des bons points engrangés par les parties signataires figure la nomination des membres pour la Commission Nationale de DDR, la Commission d’intégration et le Conseil National de Réforme du Secteur de Sécurité.
En effet, le 16 novembre 2016, le gouvernement a désigné le président de la Commission du désarmement, de la démobilisation et de la réinsertion et celui de la Commission d’intégration.
Les 2 et 8 décembre dernier, il a nommé des représentants des parties signataires auprès des deux Commissions et du Conseil national pour la réforme du secteur de la sécurité.
Aussi, le gouvernement, la Plateforme et la CMA ont-ils fourni les listes des hommes devant constituer la première unité pour les patrouilles mixtes, qui sera basée à Gao avec la possibilité de déployer des hommes à Kidal dans une deuxième phase.
Autre pas important, c’est la désignation par le gouvernement, suite à un Conseil des ministres extraordinaire, des membres intérimaires pour les régions de Gao, de Kidal et de Tombouctou et ceux des collèges transitoires pour les régions de Ménaka et de Taoudéni, précisant que ceux-ci désigneront un président parmi leurs membres. Une volonté politique qui a été appréciée, non seulement par la médiation internationale, mais vivement salué à sa juste valeur la CMA. Si ce mouvement était habitué à dénoncer le retard dans l’application de l’accord, ses responsables, à travers une conférence de presse tenue dans un hôtel de la place, ont félicité le gouvernement pour ce geste.
«On a vu depuis un certain temps que le gouvernement de la République du Mali prenait des décisions courageuses. La plus notoire c’est la désignation des membres des autorités intérimaires. Pour nous, c’est quelque chose de notoire, c’est une avancée majeure. C’est le goulot d’étranglement qui existait depuis un certain temps », s’est félicité Almou Ag Mohamed, porte-parole de la CMA.
L’évènement est suffisamment rare pour être souligné. Car, c’était une des rares fois que la Coordination des mouvements armés de Kidal jette des fleurs à son frère ennemi, pardon le gouvernement. Un changement de ton qui tranchait avec la rhétorique guerrière entretenue par les critiques acerbes que ce mouvement ne cessait de tenir à l’endroit du régime.
En tout cas, même si l’heure n’est pas encore au partage du thé sous la même tente, ce changement d’attitude de la CMA dénotait à ce moment de toute sa satisfaction par rapport à cet acte posé par le gouvernement.
A ces progrès, s’ajoute également l’ouverture des classes dans la localité rebelle de Kidal.
En outre, le Gouvernement a également désigné des conseillers spéciaux auprès des représentants de l’État pour chacune des cinq régions du nord, si bien que la CMA l’a accusé d’augmenter de manière unilatérale son quota de membres au sein des autorités intérimaires.
Aussi, le rapport félicite le Gouvernement de la tenue de ses premières élections communales depuis 2009, et ce malgré d’importants obstacles politiques, logistiques et de sécurité.
Seulement l’ancien Secrétaire général de l’ONU a regretté le fait que ce scrutin n’ait pas eu lieu dans les régions de Kidal, Ménaka et Taoudéni, ainsi que dans certaines parties des régions de Gao, Mopti et Tombouctou, en raison d’atteintes à la sécurité et d’actes d’entrave au vote, notamment dans des zones contrôlées par des groupes armés signataires.
Tandis que le peuple malien se prépare à des élections régionales et au niveau du District ainsi qu’à un Référendum constitutionnel en 2017, il a encouragé vivement le gouvernement à mener avec les parties prenantes un dialogue actif à même de donner lieu à un véritable consensus.
Autres progrès accomplis par le régime, autre satisfecit dans ce nouveau rapport dont l’examen devant le Conseil de sécurité est prévu ce mercredi 18 janvier 2017 à 10 heures au siège de l’ONU à New York. Il s’agit de la présentation du projet portant révision de la Constitution au gouvernement, au mois de novembre dernier, par le Comité d’experts pour la révision de la Constitution. Ce, après avoir procédé à des consultations avec les partis politiques, les groupes armés signataires, des organisations de la société civile et des chefs traditionnels. Il est proposé d’apporter un certain nombre de modifications à la Constitution, notamment avec la création d’un Sénat tel que prévu par l’Accord.
S’y ajoute aussi la nomination, par le chef de l’Etat, du médiateur de la République, Baba Hakim Haïdara, chargé de présider les travaux du Comité en vue de la préparation de la Conférence d’entente nationale. Comme le prévoit l’Accord, cette Conférence devrait faciliter la réconciliation nationale en s’attaquant aux causes profondes du conflit et faciliter l’instauration d’un consensus sur la voie à suivre.
En dépit de ces progrès accomplis au cours des 18 mois écoulés depuis la signature de l’accord, Ban Ki-Moon n’a pas caché son inquiétude face au fait que les parties signataires peinent à s’entendre sur les principales mesures provisoires à mettre en place. Toute chose qui, a-t-il regretté, ralentit la mise en œuvre des autres dispositions.
«Étant donné la complexité et la difficulté du processus de paix, les parties signataires se doivent d’agir de manière rapide et décisive pour honorer leurs engagements envers le peuple malien », a recommandé l’ex patron de l’ONU.
À moins de six mois de la fin de la période intérimaire spécifiée dans l’accord, il a aussi invité les parties signataires à tirer pleinement parti du potentiel qu’offrent les mécanismes de suivi prévus dans l’accord, notamment en y faisant participer durablement des représentants de haut niveau, pour régler leurs différends et donner la preuve de leur attachement au processus de paix.
« Dans cette optique, il est crucial que la communauté internationale (l’équipe de médiation comprise), qui a apporté un soutien résolu à la mise en œuvre de l’accord, redouble d’efforts et use de tout son poids politique pour préserver l’engagement des parties signataires et obtenir des résultats immédiats sur le terrain », a-t-il insisté, tout en invitant le Conseil de sécurité, en cas d’échec, à envisager, dans les mois à venir, d’imposer des sanctions ciblées à quiconque entrave la mise en œuvre de l’accord.

Par Mohamed D. DIAWARA

 

Source: info-matin

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