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Au Sahel, la présence de l’armée française doit cadrer avec les besoins exprimés des pays de la région.Comme annoncé, Emmanuel Macron a décrété la fin officielle de l’opération Barkhane qui avait vocation à combattre les jihadistes chassés du septentrion malien en 2013 par l’Intervention Serval. Le président français présentait mercredi 9 novembre, à Toulon, la Revue stratégique de défense et de sécurité nationale. Pour le chef de l’Etat français, « les formes traditionnelles sur lesquelles se déclinait » la vocation de la France à être pourvoyeuse de sécurité en Afrique sub-saharienne, doivent être réinventées radicalement. « Notre engagement aux côtés de nos partenaires en Afrique doit être désormais centré sur une logique d’appui et de coopération à leurs armées », réoriente Emmanuel Macron selon qui, « cela doit se traduire par un dispositif plus léger et plus intégré avec elles ». « C’est pourquoi, assure-t-il, nous lancerons dans les prochains jours une phase d’échange avec nos partenaires africain, nos alliés et les organisations régionales pour faire évoluer ce statut, le format et les missions actuelles des bases françaises au Sahel et en Afrique de l’Ouest, afin de bâtir avec les intéressés une organisation des instruments communs et partagés de soutien aux armées de la région ». Dans cette perspective, le président français se donne six mois pour « finaliser » avec ses partenaires africains une stratégie centrée autour d’ « interventions bornées dans le temps ». Il s’agira surtout de « principes définis avec eux », déclinés « à l’échelle de chaque pays, selon les besoins qui seront exprimés » par chacun en termes d’ « équipements, de formations, de partenariats opérationnels, d’accompagnement dans la durée et d’intimité stratégique ». Emmanuel Macron est convaincu que « notre partenariat n’a de sens que s’il est un partenariat véritable qui répond à l’expression de besoins explicites venant des armées africaines », s’inscrivant en « complémentarité des partenariats économiques, politique et administratif dans ces pays ». De 5000, le dispositif militaire français a été réduit à 3000 soldats déployés au Niger, au Burkina Faso et au Tchad. La décision de la France de sursoir à la forme actuelle du déploiement de ses forces armées en Afrique de l’Ouest intervient dans un contexte de dégradation de ses relations diplomatiques avec le Mali, sur fond de renforcement de la coopération entre ce pays et la Russie. Mais aussi d’une collaboration supposée de la compagnie militaire russe controversée, Wagner avec les décideurs de Bamako. La junte au pouvoir depuis mai 2021 après un coup d’État contre le président de la transition qu’elle a même installé neuf mois plus tôt, nie la présence de mercenaires russes sur le sol malien et affirme qu’il s’agit plutôt d’ « instructeurs » appelés pour combler le vide laissé par la France accusée d’ « abandon en plein vol ».
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« Notre partenariat n’a de sens que s’il répond à l’expression de besoins des armées africaines » (Emmanuel Macron)
Par Bamada.net
09/11/2022