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Nord-Mali: 200 jeunes quittent les groupes « Jihadistes »

caricature terroriste mujao islamiste Boko Haram aqmit

Au terme d’une campagne de sensibilisation menée discrètement durant plusieurs semaines par divers acteurs locaux, 200 jeunes ont accepté de se désengager des groupes jihadistes qui sévissent dans la région de Mopti. « 200 jeunes ont accepté de déposer les armes et de quitter les rangs des jihadistes », a déclaré mardi Hama Cissé, notable et ex-maire d’une localité de la région de Mopti. Ils « ont accepté de se déradicaliser. Actuellement, ils sont dans la région de Mopti pour convaincre d’autres jeunes de déposer les armes », a ajouté Hama Cissé. D’après d’autres membres du collectif ayant mené la campagne de sensibilisation, ces jeunes sont membres du Front de libération du Macina, groupe jihadiste dirigé par le prédicateur Amadou Koufa, et apparu début 2015.C’est un allié d’Ançar Dine, le groupe jihadiste d’Iyad Ag Ghaly, qui a contrôlé la région de Mopti pendant 10 mois, entre 2012 et 2013. Plusieurs attaques perpétrées au nord et le centre du pays ont été revendiquées par ces groupes. Le 12 février, 6 soldats guinéens ont ainsi été tués dans l’attaque d’une base de la Minusma à Kidal.

Opération discrète

L’opération qui a duré plusieurs semaines, impliquant des ministres, élus locaux, chefs religieux, associations et notables de cette région, n’a pas été médiatisée. D’après Ousmane Diallo, membre du collectif, certains jeunes « ont fourni des précisions sur des attaques commises par les groupes islamistes auxquels ils appartenaient », tandis que d’autres agissaient « en groupes isolés », s’en prenant à des civils et des symboles de l’État. »Ces jeunes sont nos enfants. La plupart ne savaient pas ce qu’ils faisaient », a affirmé l’imam Hamadou Cissé, membre de Tabital Pulaku, association de Peulhs du Mali. Un ministre a indiqué que l’Etat inclurait les jeunes dans le processus de désarmement prévu par l’accord d’Alger signé en mi-juin 2015. « Cela permettra de les éloigner les groupes extrémistes », a-t-il dit.

L’ONU met la pression

La bonne nouvelle du renoncement de 200 jeunes au terrorisme intervient au lendemain d’une mission du Conseil de Sécurité de l’ONU au Mali. La mission a pris fin le 6 mars 2016. « Comme les autres membres de la délégation de l’ONU, j’ai constaté, lors de nos entretiens avec toutes les parties, une volonté réelle de faire la paix et c’est important », a déclaré le représentant de la France, François Delattre La délégation de l’ONU, qui s’est entretenue avec les autorités maliennes, dont le président IBK, s’est rendue à Mopti et à Tombouctou avant de rencontrer, le 6 mars, la Plateforme, la CMA et la société civile. Elle a réitéré l’appel de l’ONU à accélérer la mise en œuvre de l’accord de paix signé par Bamako, la Plateforme et la CMA et qui peine à être appliqué. La CMA et la Plateforme se sont par ailleurs entendues, début février, pour cohabiter pacifiquement à Kidal. Ces anciens rivaux ont annoncé la tenue dans cette ville, du 27 au 30 mars, d’un forum « pour la réconciliation » auquel devraient participer des membres du gouvernement, alors que l’État est absent de plusieurs localités de la région depuis 2012. L’initiative de ce forum est saluée par la délégation de l’ONU: « Nous appuyons cette rencontre; nous espérons que ce sera un vrai succès », a affirmé M. Delattre. Le dialogue doit, selon lui, « prendre racine » entre les parties pour que soient abordées « avec précision » d’autres mesures prévues par l’accord de paix, citant notamment « la question du désarmement, la décentralisation, la réinsertion des ex-combattants et le redéploiement de l’État dans le nord ».

 

Source: proces-verbal

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