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Nord-Est du Mali : Plusieurs hommes de mains d’Iyad Ag Ghaly tués

La mort de plusieurs proches d’Iyad Ag Ghaly marque un tournant dans la lutte contre le terrorisme dans le Nord du Mali. L’opération menée par la force Barkhane a été confirmée par l’état-major des armées de la France et des proches du chef d’Ançar Eddine.

C’est un communiqué du chef d’état-major des armées de la France, le général François Lecointre qui l’annonce, plusieurs terroristes ont été tués dans le Nord-est du Mali. Pour la réussite d’une telle opération, le chef d’état-major des armées, félicite les forces françaises qui, explique-t-il, dans la nuit du 13 au 14 février 2018, ont conduit un raid audacieux contre les groupes armés terroristes dans la région du Nord-est du Mali comprise entre Bougheïssa et Tinzawaten.

Selon le communiqué, vingt-trois terroristes, dont des chefs d’Ansar Eddine ainsi que d’Al Mourabitoune, connus pour leurs exactions à l’encontre de la population malienne, ont été tués ou capturés dans cette opération.

Par la même occasion, le chef d’état-major des armées souligne la préparation minutieuse et la parfaite coordination qui ont permis de sidérer l’ennemi par des frappes aériennes sur les objectifs, puis d’exploiter ces effets par des assauts héliportés et par l’engagement au sol de nos forces.

Le général François Lecointre salue, par cet acte, le professionnalisme, la détermination et le courage des militaires engagés dans ce raid : aviateurs, équipages d’hélicoptères, forces spéciales et autres militaires de l’opération Barkhane.

A l’en croire, cette action d’éclat porte un coup significatif aux groupes armés terroristes. Elle marque un succès supplémentaire dans la lutte menée par les armées françaises aux côtés des Forces armées maliennes, de celles de la Force conjointe du G5-Sahel et de la Minusma, pour la sécurité au Mali et au Sahel.

Iyad Ag Ghaly affaibli

Si l’on s’en réfère à la presse française dont Libération, le raid aérien, puis au sol, de l’armée française visait des membres d’Ançar Eddine. Plusieurs cadres de l’organisation jihadiste dirigée par le Touareg Iyad Ag Ghali y ont trouvé la mort.

Le journal parle  d’un des coups les plus durs portés par l’armée française à l’organisation jihadiste Ançar Eddine depuis des années. Mercredi, les soldats de “Barkhane” et les forces spéciales de l’opération “Sabre” ont frappé “trois objectifs simultanés”, dont “deux objectifs statiques de type campement” entre les villes maliennes de Bougheïssa et Tinzawatène, en plein désert, à quelques encablures de la frontière algérienne. Un “engagement au sol” a suivi les bombardements, précise le porte-parole de l’état-major français des armées, le colonel Patrick Steiger. “Une dizaine de jihadistes ont été tués et 14 ont été appréhendés”, détaille une source sécuritaire malienne.

Des indices qui confirment les propos de l’armée française. Les messages de condoléances qui se sont propagés sur les réseaux sociaux, au sein de la sphère touareg, donnent une idée de l’identité des jihadistes tués, que l’armée française refuse pour l’instant de confirmer. Un proche d’Iyad Ag Ghali, Malick Ag Wanasnat, fait partie des victimes, selon le ministère de la Défense et des Anciens combattants.

Ag Wanasnat est un ancien officier malien qui a fait défection en 2006 puis a rejoint la rébellion touareg et le groupe d’Iyad Ag Ghali. Il était devenu l’un des commandants militaires d’Ançar Eddine. “Ag Wanasnat est également un ressortissant de la région de Ménaka, où il bénéficiait, semble-t-il, de connexions communautaires, ajoute Yvan Guichaoua. Sa perte est donc doublement douloureuse pour Ançar Eddine”.

Deux autres cadres de l’organisation auraient été tués. L’ancien maire de la ville de Bougheïssa, Abdallah Ag Oufata, et Sidi Mohamed Ougana, “qui n’était pas un combattant mais un prédicateur, avec une influence religieuse”, détaille un ancien rebelle de Kidal, la “capitale” du Nord-Mali. “L’opération française ne va rien changer aux capacités opérationnelles d’Ançar Eddine, estime-t-il, mais elle a une forte portée symbolique”.

Les jihadistes dont les noms ont été révélés sont tous d’anciennes figures de la rébellion indépendantiste des années 2000. Une partie d’entre eux s’est recyclée dans la politique ou les affaires, une autre négocie encore les conditions d’application des accords de paix d’Alger, signés en 2015. Ceux qui sont restés fidèles jusqu’au bout à Iyad Ag Ghali, désormais le numéro un du jihad saharien, s’exposent maintenant aux balles et aux bombes de l’armée française.

Peut-être une nouvelle donne dans la lutte contre le terrorisme dans le Nord du Mali ? En tout cas, c’est une des rares fois où Barkhane cible des hommes de mains d’Ançar Eddine.

 

A. M. C.

Source: L’indicateur du Rénouveau

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