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Nord du Mali: pas d’accord, mais l’espoir de nouvelles négociations

Toute la journée les regards ont été tournés ce mardi 17 mars sur Kidal au Mali. Une délégation de la communauté internationale a fait le déplacement au nord du Mali pour rencontrer la coordination des mouvements de l’Azawad (CMA). Conclusion de cette journée : les groupes seraient prêts à faire un effort pour aller vers une signature, mais ils restent fermes sur leurs revendications.

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Toute la journée les regards ont été tournés ce mardi 17 mars sur Kidal au Mali. Unedélégation de la communauté internationale a fait le déplacement au nord du Mali pour rencontrer la coordination des mouvements de l’Azawad (CMA). Conclusion de cette journée : les groupes seraient prêts à faire un effort pour aller vers une signature, mais ils restent fermes sur leurs revendications.

La médiation s’est déplacée en force à Kidal ce mardi. Un voyage inédit, à ce niveau de représentation (la délégation était composée de la médiation internationale à laquelle se sont ajoutés des membres d’Etats permanents au Conseil de sécurité, tels que la Chine et la Russie), pour une mission de haute voltige : convaincre les leaders des groupes du Nord qui ne souhaitent pas signer l’accord de paix discuté à Alger que c’est dans leur intérêt de le faire. La CMA n’a pour l’instant pas signé l’accord issu des pourparlers de paix d’Alger, qui ont débuté il y a plusieurs mois, un accord paraphé par les autres parties le 1er mars.

Leur base, qu’ils viennent de consulter pendant plusieurs jours a clairement dit qu’elle était contre, et le texte a ainsi été refusé. Ce mardi, les émissaires de la communauté internationale ont répété qu’une signature ne signifiait pas que les discussions étaient terminées. Les débats pourront reprendre dans un autre cadre. Ils s’y engagent, et promettent de suivre le processus jusqu’au bout.

Des propos jugés très durs

En faisant le déplacement, la médiation rêvait secrètement de revenir avec un « Oui » de principe, mais elle ne se faisait pas d’illusion non plus. Et comme certains le craignaient, les groupes sont restés fermes sur leur position. Pas question de signer l’accord en l’état, sans que leurs préoccupations ne soient prises en compte.

Certains leaders ont même tenu des propos jugés très durs, estimant que la médiation ne leur offrait rien et que l’accord était vide. La CMA reproche notamment à la médiation algérienne d’avoir verrouillé le texte, et de ne pas avoir laissé les deux parties échanger directement en face à face à Alger. Or la coordination assure qu’une paix durable et bien comprise est à ce prix.

Un texte plus consensuel

Les délégués de la CMA ont en effet laissé la porte ouverte à l’obtention d’un texte plus consensuel, et ont exprimé le souhait d’avoir des discussions directes avec le gouvernement malien. « Le texte ne satisfait personne » explique ainsi Moussa Acharatoumane du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA). « Il faut donc discuter ensemble de nos réserves respectives et améliorer ce qui est possible. »

« Nous avons été interpellés, à nous d’imaginer maintenant de nouvelles solutions pour arriver à un accord », confie l’un des médiateurs. Longtemps la communauté internationale a menacé les groupes de sanctions en cas de rejet de l’accord.se retrouve désormais avec le défi à relever de trouver une solution permettant d’éviter le chaos. Ce mardi, elle n’écartait pas la tenue d’une réunion qui pourrait avoir lieu prochainement entre la CMA, la médiation et les autorités maliennes, si elles l’acceptent.

Alors que le 1er mars, l’Algérie avait exclu la reprise de négociations, c’est pourtant bien de cela, dont il a été question ce mardi à Kidal.

source : RFI

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