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Nord du Mali : L’UA condamne le comportement « inacceptable » des mouvements armés

Pierre Buyoya, chef de la Mission de l’Union africaine (UA) pour le Mali et le Sahel (Misahel), exprime sa profonde préoccupation face à la dégradation de la situation sécuritaire au Nord du Mali et de plus en plus dans la partie centre-ouest du pays. Il condamne fermement les incidents survenus à Tabankort ces dernières semaines dont le dernier reflète un comportement inacceptable vis-à-vis des troupes de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (Minusma) de la part de mouvements engagés dans les pourparlers de paix.

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M. Buyoya a estimé que les violations répétées de l’accord de cessez-le feu du 23 mai 2014 et de la Déclaration de cessation des hostilités du 24 juillet 2014 sont intolérables et sont de nature à dangereusement compromettre les chances de succès des pourparlers de paix d’Alger. Il appelle toutes les parties à faire preuve de la plus grande retenue et de mettre les objectifs de paix durable de la nation malienne au-dessus de tout autre intérêt.

Le chef de la Misahel demande à toutes les parties de prendre part aux pourparlers de paix à Alger dans un esprit d’ouverture afin de parvenir rapidement à la signature d’un accord privilégiant la paix au Mali.

 

 

TABANKORT

La médiation contre toute présence armée

 

La décision de la médiation de remplacer toute présence armée dans la localité de Tabankort aura du mal à être respectée. Car, sur le terrain la tension reste toujours vive et la Minusma, censée garantir cette stabilité, est vouée aux gémonies.

 

Au sortir de la réunion le 22 janvier 2015 à Alger qui a vu la participation du ministre des Affaires étrangères de la République algérienne démocratique et populaire, chef de file de la médiation, Ramtane Lamamra, et le représentant spécial du secrétaire général des Nations unies au Mali et chef de la Minusma, Hamdi Mongi, d’importantes décisions ont été prises pour mettre fin au désordre à Tabankort et dans les autres villes du Nord.

Le communiqué qui a sanctionné la rencontre souligne que des consultations qui se sont déroulées, s’est dégagé le constat que les derniers développements des affrontements sont de nature à mettre en péril le processus de paix en cours à Alger.

Le hic est que les parties consultées ont tenu à réaffirmer leur engagement pour la paix et souligné leur attachement aux dispositions de l’accord de cessez-le-feu du 23 mai 2014 et ses modalités de mise en œuvre du 13 juin 2014 ainsi que de la déclaration de cessation des hostilités du 24 juillet 2014.

La médiation et la Minusma ont demandé « la cessation immédiate des hostilités ; l’arrêt de tout acte de harcèlement et de violence envers la population civile ; le respect de la libre circulation des personnes et des biens ; et l’arrêt de tout acte ou propos provocateur pouvant nuire au renforcement de la confiance entre les parties ».

Dans la foulée, la médiation a ordonné à la Minusma de prendre les mesures nécessaires pour le déploiement de ses forces en remplacement de toute présence armée et ce, en vue de la protection des populations civiles. Ce qui semble-t-il n’est pas joué d’avance au regard du climat qui prévaut sur le terrain.

D’une part la coordination (MNLA, HCUA, MAA) et d’autre part la Plateforme (Gatia, MAA loyaliste, forces patriotiques de résistance) doutent de la neutralité de la Minusma. Sur les groupes loyalistes qui doutent de la sincérité de l’organisation onusienne qui au lieu d’être une force d’interposition joue le rôle d’adversaire de la Plate-forme.

Alpha Mahamane Cissé   

source :  L’Indicateur du Renouveau

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