Des groupes armés se concentraient vendredi dans le nord du Mali, à moins d’une semaine des pourparlers d’Alger pour le retour de la paix dans cette région, a-t-on appris de source officielle malienne.
« Des informations concordantes font état de concentrations militaires et même d’avancées de troupes des groupes armés dans certaines localités du nord du Mali », indique un communiqué du gouvernement malien publié vendredi par l’Agence malienne de presse (Amap, publique).
Aucune précision n’a été cependant apportée sur l’identité de ces groupes armés et leur nombre.
Pour le gouvernement, « de tels actes sont inadmissibles car constituant des violations de l’accord de cessez-le-feu du 24 mai 2014″ entre Bamako et les groupes armés, à la suite d’une médiation du dirigeant mauritanien et président de l’Union africaine, Mohamed Ould Abdel Aziz.
Ce cessez-le-feu avait été obtenu après des affrontements meurtriers à Kidal (nord-est) entre l’armée et des groupes armés.
Selon Bamako, les mouvements de troupes observés ont lieu « à quelques jours de l’ouverture du dialogue inclusif prévu à Alger à compter du 16 juillet ».
Le ministre des Affaires étrangères algérien Ramtane Lamamra, dont le pays est l’un des médiateurs dans le conflit au Mali, a proposé mercredi soir à Ouagadougou la tenue le 16 juillet à Alger d’une réunion régionale sur cette crise, qui dure depuis plus de deux ans.
Le gouvernement malien, « face à la gravité de la situation » dans le nord du Mali, a appelé vendredi la communauté internationale à « assumer toutes ses responsabilités » pour notamment protéger les civils, selon le communiqué.
Par ailleurs, des affrontements étaient en cours vendredi entre deux groupes armés devant prendre part aux pourparlers d’Alger, dans le nord-est du Mali, ont indiqué à l’AFP des sources concordantes.
Le Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA, rébellion touareg) attaque « nos positions » a affirmé Mohamed Ould Mataly, responsable d’une frange du Mouvement arabe de l’Azawad (MAA), député à l’Assemblée nationale.
« Nous combattons actuellement les narco-jihadistes. Les affrontements se déroulent entre Anefis et Tabankor », deux localités de la région, a déclaré de son côté Mohamed Ag Rhissa, un sympathisant du MNLA basé à Kidal.
Une source militaire africaine au sein de la mission de l’ONU dans le nord du Mali a déclaré, sans plus de détail, que « les affrontements se déroulent principalement entre des groupes armés qui doivent bientôt prendre part aux discussions d’Alger ».