Le 11 septembre 2018, à la surprise générale de nombreux militants et sympathisants de l’URD et de la coalition ‘’Ensemble Restaurons l’Espoir’’, qui a soutenu la candidature de Soumaïla Cissé à l’élection présidentielle 2018, et sûrement à la surprise de nombreux militants du CDR, Ras Bath a sonné le tocsin de la fin de l’accord qui liait le CDR au candidat Soumaïla Cissé.
Personne au Mali ne peut contester à Ras Bath et au CDR, la liberté qu’ils ont de mettre, comme ils le disent « fin à l’accord politique conclu entre le CDR et le Candidat de l’URD, Mr Soumaïla Cissé ». Mais, dans une vraie et bonne démocratie, au renforcement de laquelle, lui et le CDR prétendent contribuer, l’on doit pouvoir contester la déclaration selon laquelle : « le CDR annonce le retour à son statut originel et à ses activités de société civile ».
Dans l’impossibilité de lui contester son droit à retourner à son statut originel que nous ignorons, en même temps que de nombreux maliens et même des membres du CDR, nous doutons que le CDR et son leader incontesté, puissent désormais revendiquer une quelconque place dans la société civile malienne.
Non ! le CDR ne peut plus retourner comme si de rien n’était dans la société civile
Ras Bath et son CDR sont allés un peu trop loin dans leur soutien à la candidature de Soumaïla Cissé, pour prétendre aujourd’hui revendiquer le statut d’organisation de la société civile. Pour être logiques et surtout conséquents, RAS et son CDR devaient plutôt revendiquer le statut de mouvement politique. Parce que par leur propre turpitude, ils ont perdu toutes crédibilités pour revendiquer le statut d’organisation de la société civile.
Il faut qu’on se comprenne, une organisation de la société civile n’a pas pour vocation la conquête du pouvoir à l’image des partis politiques. Ras Bath et son CDR s’étant alliés à Soumaïla Cissé, candidat de l’URD, soutenu par la coalition ‘’Ensemble Restaurons l’Espoir’’ pour la conquête du fauteuil présidentiel à Koulouba, ont dès cet instant volontairement décidé de liquider tous les acquis qu’ils avaient pu engranger dans leur posture d’organisation de la société civile.
Dans le cadre d’une élection présidentielle, une organisation de la société civile qui se paye le droit de proposer un manifeste aux différents candidats. Et, qui a porté son choix sur l’un des candidats avec lequel, selon ses propres termes, elle a « scellé un accord politique le lundi 30 juin 2018 », ne devrait plus se considérer de la société civile, mais plutôt admettre qu’elle est devenue « un parti politique encagoulé », comme aimait le dire le Pr Abdoulaye Wade, ancien Président de la république du Sénégal.
Pour être cohérents et conséquents, si Soumaïla Cissé avait été élu Président de la République et s’il avait décidé de mettre en œuvre l’accord politique (dont le contenu n’a pas été rendu public à notre connaissance) qui le liait au CDR et à Ras Bath, nous nous posons la question de savoir si Ras bath et son CDR allaient continuer de se revendiquer de la société civile ?
Et, comme la réponse est non, nous disons à Ras Bath et à son CDR qu’ils ont perdu le droit d’être de la société civile. Et, la seule possibilité raisonnable et conséquente qui s’offre à eux, c’est de devenir un mouvement politique à défaut de devenir un parti politique. Et, surtout faire l’effort pour devenir un mouvement politique dont les actions sont claires et lisibles, afin d’éviter d’être un parti politique encagoulé, comme c’est le cas actuellement.
Source: Koulouba.Com