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Noël Le Graët, Fernand Duchaussoy, Jean Fournet-Fayard… Cartons rouges en série à la FFF

Le gouvernement a commandé un audit et une inspection à la Fédération française de football à la suite de révélations peu reluisantes concernant son président. Plusieurs de ses prédécesseurs ont eu eux aussi des comptes à rendre.

Une Fédération française de football (FFF) minée par les guerres intestines et un management brutal, avec à sa tête un vieux président diminué par la maladie mais pas avare de textos à caractère sexuel envoyés à certaines employées. Voilà le tableau peu reluisant dressé par le mensuel So Foot, onze années après la première élection de Noël Le Graët à la tête de la « Fédé ». Une précédente enquête du New York Times, en octobre 2020, évoquait déjà une « culture toxique » au sein de l’institution. La situation est telle que la ministre des sports, Amélie Oudéa-Castéra, a convié, le 16 septembre, Noël Le Graët et sa directrice générale pour évoquer, entre autres, ces sujets, avant d’annoncer une inspection et un audit. Son président assure vouloir aller au terme de son mandat, en 2024.

Difficile de parler de fin de règne alors que Fernand Duchaussoy fut juste président intérimaire de la FFF de juillet 2010 à juin 2011. Mais son passage s’est ­terminé par une de ces « affaires » dont le foot français est coutumier. Cet enseignant à la retraite qui avait repris une fédération ébranlée par le psychodrame du Mondial en Afrique du Sud partait favori dans la course à la présidence. Mais, fin avril 2011, Mediapart révèle l’affaire des quotas déclenchée par l’enregistrement d’une réunion entre des responsables de la FFF et le sélectionneur de l’équipe de France, Laurent Blanc, qui laisse entendre qu’a été envisagé de limiter officieusement, dans les équipes nationales de jeunes, la présence de binationaux et de « Blacks ». Duchaussoy assure ne pas avoir été au courant, mais l’affaire lui sera fatale.

« Démissionner ? Non, je n’ai jamais dit ça à personne, même pas à ma femme, qui devrait le savoir. » Ainsi parlait Jean-Pierre Escalettes, le 19 juin 2010 en conférence de presse, au sortir du fiasco de la Coupe du monde en Afrique du Sud, marqué par la grève des Bleus. Neuf jours plus tard, le patron de la FFF annonçait… sa démission. Au royaume de l’absurde, la dernière année de sa présidence aura été un chef-d’œuvre. Alors que L’Équipe fait état, en plein Mondial, de tensions dans le vestiaire et d’insultes de l’attaquant Nicolas Anelka visant le sélectionneur, Raymond Domenech, Escalettes reproche aux médias d’en avoir fait « une affaire d’État ». L’ex-prof d’anglais aurait pu ajouter que tout cela ne serait peut-être pas arrivé sans lui : il avait ­maintenu Domenech après un piteux Euro 2008.

A la tête de la FFF pendant onze ans (1994-2005), Claude Simonet a savouré les plus grands succès du football tricolore : une Coupe du monde, gagnée à domicile en 1998, suivie d’un Euro, deux ans plus tard. Mais la presse va révéler que, lors de la débâcle du Mondial en Corée du Sud, en 2002, le président de la Fédération a validé de ­dispendieuses notes de frais, dont une bouteille de romanée-conti à 4 800 euros. Comme si cela ne suffisait pas, la Cour des comptes épingle la FFF pour sa mauvaise gestion. Claude Simonet ne démissionne pas, mais la coupe est pleine ; à 74 ans, il ne se représentera pas. En 2007, il a été condamné à six mois de prison avec sursis et 10 000 euros d’amende pour avoir maquillé les comptes de la FFF.

Ce devait être un jour de fête. Le 5 mai 1992, Bastia s’apprête à recevoir l’Olympique de Marseille en demi-finales de Coupe de France. Mais, ce jour-là, une tribune provisoire construite à la hâte s’effondre, provoquant la mort de 18 personnes et plus de 2 300 blessés. Dans le drame de Furiani, la responsabilité de la FFF est mise en cause et son patron, Jean Fournet-Fayard, devra attendre le 23 avril 1993 pour que la chambre d’accusation de la cour d’appel de Bastia confirme un non-lieu le concernant. L’année 1993 sera tout de même pour lui une catastrophe que l’on peut résumer en trois actes : l’affaire de corruption « VA-OM » éclate le 22 mai, le nul des Bleus face à la Bulgarie, le 17 novembre, prive la France de Mondial aux États-Unis, Fournet-Fayard démissionne le 29 novembre.

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