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Niono : Plaidoyer pour les exploitations familiales agricoles

Les exploitations familiales agricoles au Mali « promotion de l’étude pilote paysan investisseur », tel était le thème d’une conférence qui s’est tenue le 6 octobre dernier à Niono.

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La rencontre était présidée par le préfet du Cercle de Niono, Issaka Bathily, en présence d’une centaine de participants venus du District de Bamako, des Cercles de Ségou, Macina et de Niono. Ils étaient des représentants d’ONG, d’organisations paysannes, d’institutions financières, de syndicats d’exploitants agricoles, de structures de vente d’intrants agricoles, de fabrique de matériels agricoles, des administrateurs ou représentants de la société civile et des organes de presse.

La conférence était organisée par le Syndicat des exploitants agricoles de l’Office du Niger (SEXAGON), en collaboration avec ses partenaires du groupe de l’ONG belge VECO. Il s’agit de la plateforme nationale des producteurs de riz du Mali (PNPR), de l’Association malienne pour la sécurité et la souveraineté alimentaire (AMASSA Afrique Verte Mali), la Coordination nationale des organisations paysannes (CNOP) et l’ONG SOS FAIM de la Belgique. Première du genre à Niono, la rencontre a permis de faire un plaidoyer pour les exploitations familiales agricoles au Mali dont le point de mire est le paysan investisseur. En ouvrant les travaux, le préfet du cercle Issaka Bathily, a rappelé que la performance de l’économie malienne est fortement tributaire des activités agricoles qui occupent près de 80% de la population et contribuent à 33% au PIB. En acceptant d’allouer 15% du budget national au secteur de l’agriculture, le gouvernement a ainsi manifesté sa volonté de faire de l’agriculture le moteur du développement économique du Mali, une puissance agricole et un pays émergent dans la sous région, a-t-il dit.

L’Office du Niger, ajoutera-t-il, avec le barrage de Markala et les aménagements y afférent, doit contribuer à l’atteinte des objectifs que s’est assigné le gouvernement. Cependant malgré ses potentialités, l’Office doit relever des défis au nombre desquels la problématique du régime foncier, de la gestion de l’eau et de l’investissement et l’insuffisance des aménagements. Aujourd’hui avec la pression démographique et foncière, les exploitants agricoles de l’Office du Niger se trouvent confrontés à un certain nombre de problèmes. Il s’agit entre autres de l’endettement, de la réduction de la taille des parcelles, de la stagnation des rendements agricoles, du sous-équipement et de l’insuffisance des terres. Face à cette situation, les exploitants agricoles de l’Office du Niger avec comme tête de proue le SEXAGON ont réfléchi à des stratégies qui visent à favoriser l’investissement foncier par les exploitants agricoles familiaux.

La prise en charge d’une partie importante des coûts d’aménagement par les exploitants agricoles eux-mêmes et l’octroi des baux emphytéotiques en vue de sécuriser le foncier font partie des points évoqués. La création d’une offre de crédit à long terme sécurisée par les baux et d’une agence de régulation foncière constituent entre autres des stratégies du SEXAGON. C’est ainsi que le Syndicat des exploitants agricoles de l’Office du Niger a commandité une étude sur le problème foncier à l’Office du Niger. Qui s’attachera à faire une analyse approfondie de la faisabilité économique et juridique de la participation des exploitants agricoles aux coûts des investissements hydroagricoles dans la zone de l’ON. Cette étude est appelée « Paysan investisseur». La présente conférence de plaidoyer pour les exploitations familiales agricoles au Mali « Promotion de l’étude pilote Paysan investisseur» est l’une des activités du projet triennal «Organisations paysannes » (OP), comme acteurs clefs dans une gouvernance des filières rizicoles aux niveaux national et régional en Afrique de l’ouest. Il intervient au Mali, au Sénégal, au Bénin, au Burkina Faso et au Niger. Son objectif est de soutenir les riziculteurs en Afrique de l’ouest dans leurs efforts pour promouvoir une bonne gouvernance tant au niveau du gouvernement qu’au niveau de la filière. Afin de développer des filières riz durables et concurrentielles qui permettent d’assurer une sécurité alimentaire dans les zones rurales et urbaines. Pour juguler les contraintes liées à la filière rizicole, le projet envisage de mettre en place des stratégies en lien avec les intérêts des riziculteurs. D’où cette conférence de Niono animée par un consultant Bakary Traoré, juriste et un panel constitué de Faliry Bolly, secrétaire général du SEXAGON, Sadio Dembélé et Amadou H. Kébé de l’Office du Niger. A travers cette conférence, les organisateurs entendent, d’une part, informer et sensibiliser davantage les participants sur les avantages liés au projet « paysan investisseur ».

D’autre part, ils ambitionnent d’approfondir leurs connaissances sur la problématique du foncier rural et celle du développement des exploitations agricoles familiales. A l’issue des débats, les participants ont formulé quelques recommandations à savoir : l’engagement de l’Office du Niger comme ambassadeur du projet « paysan investisseur », la prise en compte dudit projet dans les programmes de l’Office du Niger. Ils ont recommandé aussi l’adhésion et la mobilisation de toutes les organisations paysannes et des syndicats de la zone de l’ON dans la réalisation du projet, la création d’un site dénommé « paysan investisseur » pour mieux diffuser les informations sur le projet.

Les participants ont préconisé également l’organisation à Bamako d’une conférence des bailleurs de fonds et des ONG, suivie d’une conférence de presse pour appuyer le projet. Ils ont enfin demandé le maintien des baux à la place des titres fonciers et la mise en place d’un mécanisme de contribution financière des paysans dans le financement des projets d’aménagement.

C. O. DIALLO AMAP Niono

 

 

Source: essor

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