Alors que l’espoir grandit pour la libération des lycéennes enlevées par Boko Haram, le groupe terroriste a de nouveau mené une attaque meurtrière lundi soir, incendiant des bâtiments gouvernementaux et une école, dans le nord.
Décidément, Boko Haram ne s’arrêtera jamais. Le groupe armé a attaqué lundi soir des forces de l’ordre, des bâtiments gouvernementaux et une école, dans la ville de Buni Yadi, dans le nord-est du Nigeria, ont indiqué des témoins.
Dans cette même ville, Boko Haram a déjà massacré des dizaines d’étudiants au début de l’année. Pas plus tard qu’en février, en effet, Boko Haram, a lancé des explosifs dans une résidence universitaire à Boni Yadi, puis tiré dans les chambres, tuant plus de 40 étudiants. La localité a été prise d’assaut par le groupe armé lundi soir à 20h00 locales (19h00 GMT), par les combattants de la nébuleuse qui ont commencé à faire feu sur les soldats à un check-point. Ils ont ensuite détruit le bureau de la police locale et incendié la maison d’un chef du gouvernement local, ainsi que plusieurs bâtiments du gouvernement, selon les témoins. Les milices ont également tiré sur une école primaire, mais il n’y avait aucun écolier à ce moment-là, a indiqué un des témoins, Kura Babagana. « Quand ils ont commencé leur attaque, les gens ont fui (…) Il y a eu des victimes parmi le personnel chargé de la sécurité, mais je ne sais pas combien », selon ce témoin.
Ce témoin qui s’est confié à l’AFP a également indiqué que des véhicules avaient été incendiés, ce qui a été confirmé par d’autres témoins dont un commerçant, Buni Ibrahim, qui se trouvait dans la ville au moment de l’attaque. Buni Yadi se trouve dans l’Etat de Yobe, l’un des plus durement touchés par le groupe terroriste. Yobe, ainsi que les Etats de Borno et d’Adamawa, dans le nord-est, ont été mis sous état d’urgence pendant plus d’un an.
L’attaque de lundi est intervenue alors que le chef d’état-major nigérian, le maréchal Alex Badeh, annonçait que l’armée avait localisé les 223 lycéennes enlevées le 14 avril par Boko Haram, mais qu’une intervention militaire pouvait être dangereuse pour les otages. Plusieurs initiatives de négociations sont en cours pour libérer les jeunes filles. Elles sont menées notamment par l’ancien Président nigérian Obasanjo.
ASSANATOU BALDÉ
Source: Afrik