Depuis un certain temps, les critiques à l’égard de la présence militaire française se multiplient au Sahel singulièrement dans les pays de la zone des trois frontières (Niger, Mali et Burkina Faso).
En effet, un convoi militaire français se rendant à Gao, en provenance de la Côte d’Ivoire, déjà bloqué plusieurs jours par des manifestations au Burkina Faso, a de nouveau fait l’objet de contestation samedi à Téra, dans l’Ouest du Niger.
Ces heurts ont fait « 03 morts et 18 blessés dont 4 évacués sur Niamey », a affirmé le maire de la ville, Hama Mamoudou, selon l’Agence France presse.
L’état-major français de son côté indique « aucun soldat français n’a été blessé, mais deux conducteurs civils du convoi ont été blessés par des pierres et des camions civils endommagés », rapporte l’AFP.
Ce bilan a été confirmé par les autorités nigériennes à travers un communiqué du gouvernement lu à la télévision nationale, samedi soir, en ce qui concerne le nombre de morts. Toutefois, le convoi a finalement pu quitter Téra à la mi-journée et reprendre sa progression vers Niamey.
À son entrée en territoire burkinabè la semaine dernière, le convoi avait d’abord été ralenti dans sa progression par des manifestants à Bobo Dioulasso (sud-ouest), dans la capitale Ouagadougou puis à Kaya, à une centaine de km au nord-est de la capitale. Quatre manifestants avaient été blessés par balle dans des circonstances indéterminées.
Plusieurs manifestants accusaient les soldats français de transporter des armes pour les groupes terroristes qui écument depuis des années plusieurs pays du Sahel. Ce qui est démenti par l’armée française.
Au même moment, la situation se tend au Burkina Faso où la population dénonce la multiplication des attaques terroristes. Ce samedi, plusieurs centaines de manifestants ont été dispersées dans la capitale Ouagadougou engendrant des barricades montées dans plusieurs quartiers de la ville, qui ont crée des affrontements entre la population et les forces de l’ordre.
Au cours de ces violences, au moins un enfant de moins de 10 ans et deux journalistes burkinabés ont été blessés par des tirs de gaz lacrymogène de l’unité anti-émeute de la gendarmerie, ont annoncé plusieurs médias locaux, indique l’AFP.
A. TRAORÉ
Source: Essor