Dans le cadre de l’attribution d’un marché de construction d’un chemin de fer à l’entrepreneur français Bolloré.
Des organisations de la société civile nigérienne ont exigé, dimanche, des poursuites judiciaires à l’encontre de l’ancien président Issoufou Mahamadou. Réunies au sein du mouvement dénommé “M62”, ces organisations ont formulé leur exigence dans une déclaration lue en marge de la manifestation organisée contre la présence militaire française au Niger.
“Nous exigeons la traduction de l’ancien président Issoufou Mahamadou devant les juridictions compétentes pour haute trahison dans le cadre de la construction du chemin de fer”, ont indiqué les organisations membres du M62. “En tout état de cause, le M62 se donnera les moyens de porter plainte et encourage tous les citoyens en leur qualité de contribuables à porter plainte”, a ajouté la déclaration.
En 2014, les autorités nigériennes sous Issoufou Mahamadou avaient signé un contrat avec l’opérateur français Bolloré pour la construction d’un chemin de fer de quelque 140 km entre la capitale Niamey et la ville de Dosso frontalière du Bénin, dans le cadre de la réalisation de la ligne de chemin de fer dite “boucle ferroviaire” de 2700 km devant relier le Bénin, le Niger, le Burkina Faso et la Côte d’Ivoire.
Inauguré en 2016 par l’ancien président, l’ouvrage n’a jamais été utilisé. Ces dernières années, il a été endommagé à plusieurs endroits par les eaux de ruissellement. Le 22 juillet dernier, le Bénin et le Niger ont signé avec le groupe Bolloré, un accord portant résiliation du contrat pour la poursuite de la construction du chemin de fer.
AA/Niamey/Salif Omar