Le conseil d’administration du Fmi achève la cinquième revue de l’accord en faveur du Niger au titre de la facilité élargie de crédit et approuve un décaissement de 19,5 millions de dollars.
Le 8 janvier 2020, le conseil d’administration du Fonds monétaire international (Fmi) a achevé la cinquième revue du programme économique et financier du Niger appuyé par la facilité élargie de crédit (Fec).
Selon un document reçu au Journal de l’économie malienne (Lejecom), l’achèvement de la revue permet de décaisser 14,1 millions de DTS (environ 19,5 millions de dollars), ce qui porte le total des décaissements au titre de l’accord à 104,34 millions de DTS (environ 144,1 millions de dollars).
La même source signale que le conseil d’administration a aussi approuvé la demande des autorités de modification des critères de réalisation relative au financement budgétaire intérieur et à la nouvelle dette publique extérieure contractée ou garantie par l’État.
«L’accord triennal en faveur du Niger a été approuvé le 23 janvier 2017 pour un montant de 98,7 millions de DTS (environ 136,4 millions de dollars) à l’appui du plan de développement économique et social des autorités. Il vise à consolider la stabilité macroéconomique et à favoriser une croissance économique élevée et équitable, à accroître les revenus et à créer des emplois, tout en renforçant les bases d’un développement durable. Le 10 décembre 2018, le conseil d’administration du Fmi a convenu de porter le montant global de l’accord Fec à 118,44 millions de DTS (environ 163,6 millions de dollars, ou 90 % de la quote-part du Niger) », lit-on dans le document.
« Les résultats globaux du programme ont été globalement satisfaisants. Tous les critères de réalisation et objectifs indicatifs ont été atteints pour le premier semestre de 2019, mais les résultats budgétaires ont commencé à se détériorer au troisième trimestre. Les autorités prennent des mesures correctives. Néanmoins, il a fallu ajuster les objectifs du programme pour fin décembre 2019 afin de tenir compte des moins-values de recettes et de dons extérieurs supérieurs aux prévisions. La mise en œuvre du programme de réformes structurelles progresse de manière satisfaisante », a déclaré David Lipton, premier directeur général adjoint et président par intérim.
S’exprimant lors de la réunion du conseil d’administration consacrée au Niger, il a ajouté que les perspectives économiques à moyen terme sont favorables, avec une croissance annuelle moyenne qui dépasserait 7 % au cours des cinq prochaines années.
Selon lui, il sera important de tirer le meilleur profit des exportations de pétrole prévues à partir de 2022. Le dispositif institutionnel de gestion du secteur pétrolier devrait être conforme aux normes internationales et il convient de planifier à l’avance, une utilisation prudente des recettes supplémentaires afin d’optimiser leur impact sur le développement.
M. Lipton souligne que la mobilisation des recettes budgétaires demeure un grand défi. Bien que des progrès soient réalisés, une mise en œuvre rigoureuse est essentielle pour accroître davantage de recettes. En outre, il sera important d’améliorer la qualité et l’efficacité des dépenses pour protéger les populations pauvres. Il est d’avis que les risques budgétaires liés aux partenariats public-privé doivent être soigneusement évalués, notamment au moyen d’analyses coûts-avantages rigoureuses.
Adou FAYE
Source: lejecom