La salle de conférence du Musée national a abrité du 6 au 11 janvier la Phase I de l’atelier de formation théorique et pratique du Projet d’inventaire du patrimoine archéologique du Mali.
Cet atelier, selon la ministre de la Culture, Mme N’Diaye Ramatoulaye Diallo, concrétise le démarrage effectif de la première phase du Projet Inventaire du patrimoine archéologique au Mali. Elle a remercié le gouvernement des Etats-Unis d’Amérique pour son intérêt, son attachement à la protection et à la promotion du patrimoine culturel. Car ce projet, a-t-elle précisé, s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre de l’Accord entre le gouvernement de la République du Mali et celui des USA sur les restrictions à l’importation de matériel archéologique de la vallée du Niger et des falaises de Bandiagara.
En effet, connu pour la richesse et la diversité de son patrimoine archéologique, le Mali est confronté comme d’autres pays africains au phénomène de pillage des sites archéologiques et du trafic illicite des biens culturels. Un pillage qui a été exacerbé avec la crise de 2012 qui a affaibli les méthodes et mécanismes de surveillance autour de ces sites.
L’inventaire du patrimoine est une activité nécessaire pour sa protection et sa promotion. Le patrimoine archéologique malien est encore peu connu, souvent par des Maliens eux-mêmes. « D’où l’idée de ce projet d’inventaire du patrimoine archéologique du Mali, phase I, pour mieux rendre compte de la richesse et de la diversité de ces trésors dont nous gratifie notre pays », a-t-elle souligné avant d’ajouter que la préservation de notre héritage culturel est la première des exigences du développement culturel et touristique.
Cette formation a permis d’outiller les participants pour faire face à l’utilisation et à l’administration des fiches d’inventaire des sites archéologiques auprès des populations locales, des collectivités territoriales et des personnes ressources pour collecter les informations. Elle a également permis aux enquêteurs d’approfondir leurs connaissances pour une bonne réalisation des travaux de terrain prévus début février 2020 pour une durée d’un mois.
Financée par le Gouvernement des Etats-Unis d’Amérique, cette première phase du projet d’une durée d’un an est réalisée par la Direction Nationale du Patrimoine Culturel, ses services déconcentrés et rattachés (Missions Culturelles et Directions Régionales de la Culture) en collaboration avec l’Institut des Sciences Humaines, le Musée National du Mali et le Département Histoire-Archéologie de l’Université des Sciences Sociales et de Gestion de Bamako.
Cette première phase du projet concerne l’inventaire du patrimoine archéologique des Régions de Kayes, Koulikoro, Sikasso, Ségou et le District de Bamako.
BD
Source : Le Challenger