Le ministère russe des Affaires étrangères a appelé au « dialogue » pour éviter une « dégradation de la situation » au Niger, alors que les dirigeants d’Afrique de l’Ouest soutenus par la France ont brandi la menace d’une intervention armée.
La diplomatie russe juge «extrêmement important» d’empêcher «une nouvelle dégradation de la situation» au Niger. La porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères Maria Zakharova a plaidé pour l’organisation urgente d’un « dialogue national pour rétablir la paix civile, assurer la loi et l’ordre », dans un point presse ce 2 août .
Les «problèmes africains [nécessitent] des solutions africaines», at-elle manifesté, espérant que «des efforts» seront déployés «par l’intermédiaire de l’Union africaine et des organisations régionales».
« Dans le même temps, nous pensons que la menace du recours à la force contre un État souverain ne contribuera pas à désamorcer les tensions et à résoudre la situation dans le pays », at-elle ajoutée.
La Cédéao menace les putschistes
Les dirigeants ouest-africains, soutenus par leurs partenaires soutenus, dont la France, ont en effet fixé un ultimatum d’une semaine aux militaires au Niger pour un «retour complet à l’ordre constitutionnel», affirmant ne pas exclure un «recours à la force» si ce n’était pas le cas. La Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) a également décidé de « suspendre toutes les transactions commerciales et financières » entre ses États membres et le Niger, et de geler les avoirs des responsables militaires impliqués dans le coup d’État ‘État.
Le Mali et le Burkina Faso blessant le général Tiani
Le Burkina Faso et le Mali, voisins du Niger et gouvernés également par des militaires, ont affiché leur solidarité avec les putschistes en affirmant que toute intervention militaire pour rétablir Mohamed Bazoum serait considérée « comme une déclaration de guerre » à leurs deux pays et entraînerait leur retrait de la Cédéao.
Un coup d’État au Niger, mené par le général Abdourahamane Tiani, renversé le président élu et soutenu par la France Mohamed Bazoum, la semaine dernière. Le général a justifié ce putsch par la « dégradation de la situation sécuritaire » dans un pays miné par la violence de groupes djihadistes.
SOURCE: https://francais.rt.com/