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Niger – Hama Amadou reste en prison

La demande de liberté provisoire de Hama Amadou, l’ancien président de l’Assemblée nationale nigérienne aujourd’hui président du Mouvement démocratique nigérien (MoDeN/FA), a été rejetée par la Cour d’appel de Niamey ce lundi, rapporte la BBC Afrique. Cette nouvelle intervient deux jours après que sa candidature à la présidentielle a été acceptée. La Cour constitutionnelle du pays a en effet validé samedi 15 candidatures pour la présidentielle du 21 février, y compris la sienne.

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M. Amadou a été arrêté le 14 novembre dès sa descente d’avion par des gendarmes qui avaient un mandat d’arrêt émis à son encontre. Mêlé à une affaire retentissante de trafic de bébés, l’opposant au président Mahamadou Issoufou avait quitté le pays fin août 2014 après l’autorisation par les députés de son audition par la justice.

«Dossier politique» ou «dossier de droit commun» ?

Une vingtaine de personnes a été inculpée de «supposition d’enfant» -un délit qui consiste à prêter à une femme un accouchement qui n’a pas eu lieu, et est puni de deux ans à huit ans de prison, en vertu de l’article 248 du Code pénal. Ils sont également poursuivis pour «faux et usage de faux» et «déclaration mensongère». Parmi ces suspects figurent des épouses de personnalités nigériennes, dont celle de Hama Amadou –ce dernier se retrouvant accusé de complicité. Concrètement, ces familles fortunées nigériennes sont soupçonnées d’avoir acheté –pour une somme modique- des nouveau-nés conçus au Nigeria voisin

Depuis le début, Amadou dénonce un «dossier politique», tandis que le gouvernement évoque un «dossier de droit commun». «Tout cela a commencé à partir de l’instant où [Hama Amadou] a déclaré avoir quitté la mouvance présidentielle», avait fait valoir son avocat, Me Boubacar Mossi, joint par France 24 deux mois après l’éclatement du scandale. «Mahamadou Issoufou voulait simplement se débarrasser d’un adversaire dangereux et saccager mon parti», a confirmé l’ex-président du Parlement dans une interview au «Monde», en septembre dernier, alors qu’il était encore en exil à Paris.

La rupture entre Hama Amadou et Mahamadou Issoufou est relativement récente. Le soutien du premier au second, lors du second tour du scrutin en 2011, avait en effet permis sa réélection. «Je l’ai bien aidé à arriver à la présidence mais nous n’avons pas gouverné ensemble : nous avons cohabité, avait-il expliqué au quotidien du soir. Il tenait le pouvoir exécutif et moi je présidais l’Assemblée nationale. Ensuite, il a voulu m’affaiblir en faisant un remaniement qui chassait du gouvernement tous mes partisans, a-t-il poursuivi. Il a choisi, sans me consulter, des adhérents de mon parti pour les remplacer. Il voulait créer des dissidents à l’intérieur de ma formation, comme il l’a fait pour d’autres partis.»

A un mois et demi de la présidentielle –prévue le 21 février-, le climat politique est tendu. Le pouvoir a interdit samedi une manifestation contre les «arrestations arbitraires» de «plusieurs de ses militants», mais aussi pour réclamer «l’accès équitable aux médias publics» ainsi que des «élections transparentes», comme l’a indiqué Ousseïni Salatou, le porte-parole de l’opposition, auprès de l’AFP. Toutefois, Amadou reste confiant, «convaincu que, même en prison, (il battra) Mahamadou Issoufou».

SOURCE: Parismatch.com

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