Une nouvelle famille française serait en route pour la Syrie. Les onze membre d’une même famille auraient quitté récemment Nice (Alpes-Maritimes) pour se rendre en Syrie pour faire le jihad. La section anti-terroriste du parquet de Paris a ouvert mardi une enquête préliminaire concernant cette nouvelle affaire de départ familial pour la Syrie, qu’elle a confié à la DGSI.
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Il s’agit d’un frère, de deux sœurs, et de leurs conjoints et enfants respectifs, dont un nourrisson. Certains d’entre eux se seraient radicalisés ces derniers temps et auraient pris la direction de la Turquie.
Selon les informations du Parisien, c’est suite au signalement d’un proche de l’un d’eux, qui a indiqué avoir perdu toute trace de la famille fin septembre, que le parquet de Nice a ouvert une enquête pour disparition inquiétante.
Ce sont «de forts soupçons» de départ pour le jihad en Syrie qui ont poussé le parquet de Paris à se saisir de l’enquête, indique au Parisien une source judiciaire.
Ce départ collectif pour le jihad n’est pas une première. La semaine dernière déjà, Patrick Karam, le président du Conseil représentatif des Français d’outre-mer (CReFOM) s’était ému du départ de onze Antillais de Limeil et Boissy-Saint-Léger dans le Val de Marne, «vraisemblablement partis faire le jihad, seuls ou avec leur famille».
En septembre, c’est une famille du Loiret, Anthony, 28 ans et Sabrina, 23 ans et leur enfant de 3 ans, qui a quitté l’Orléanais pour aller combattre aux côtés de l’Etat islamique (EI). Dans l’émission «66 minutes» de M6, le couple, qui ne parle pas un mot d’arabe et qui a tout laissé derrière lui pour rallier l’EI, expliquait vouloir combattre «les mécréants» auprès «de grands héros».
Pendant l’été, une famille de cinq personnes avait été empêchée in extremis d’embarquer pour la Syrie pour y faire le jihad. Un homme, une femme enceinte et leurs trois enfants de 8 mois à cinq ans avaient été arrêtés à Orly alors qu’ils s’apprêtaient à prendre l’avion pour Istanbul (Turquie).
Depuis 2012, on estime à près de 150 les Français ayant rejoint les rangs de l’EI.