La population de la rue 435 de Niarela, à côté du cimetière des martyrs, vit un véritable calvaire à cause de la poussière et du gaz que dégagent dans l’atmosphère chaque jour des centaines de camions de ravitaillement du marché. Les habitants disent en avoir marre. Ils appellent les autorités à prendre leur responsabilité pour mettre de l’ordre.
Ce petit espace a été transformé en lieu de dépôt et de déchargement de marchandises. Le passage par cette voie est devenu un parcours du combattant non seulement pour les passagers, mais aussi pour les habitants de ce quartier qui n’ont d’autres choix que de se débattre chaque jour pour se rendre chez eux. Les devantures des familles sont devenues des lieux de stationnement des voitures, des camions, des tricycles, des motos et vélos en plus des places que les vendeurs se sont déjà attribuées de part et d’autre, rendant tout accès aux familles riveraines très difficile. Certains responsables de familles disent avoir effectué plusieurs démarches chez le maire de la commune II du district de Bamako, M. Abba Niaré, en plus des démarches faites auprès des notabilités des familles fondatrices de Niarela, en vue de trouver une solution à ce problème. Des habitants disent avoir même proposé au maire d’aménager un parking. Ainsi, ceux qui ne respecteront pas cette mesure seront amenés à payer une amende. Cela permettrait, selon eux, de libérer la route au moins. A en croire ces habitants , lors du bitumage de ladite voie, il était prévu l’aménagement d’un espace réservé au parking autos/motos non seulement pour les gens qui viennent pour l’enterrement, mais aussi pour les commerçants du marché. Comme ça, l’argent de ce parking servirait à entretenir le marché. Malheureusement, selon certains riverains, cet espace est donné en location aux gros porteurs par certains jeunes du quartier, en complicité avec les agents de la mairie qui rackettent après les véhicules qui y sont stationnés, en collaboration avec les agents du 3e arrondissement. Une opération qui donne des recettes journalières s’élevant souvent à plus de 250.000 voire 300.000 FCFA. Selon nos sources sur le terrain, le maire Abba Niaré est le premier complice de ce désordre. Il ne pourra donc pas s’investir pour le bonheur de la population de ce quartier. Donc, on peut conclure que tous ces habitants souffrent uniquement à cause de quelques agents municipaux qui se soucient plus de leur tube digestif que de la souffrance et la santé de toute une population. Donc, les plus hautes autorités sont désormais averties de ce problème qui devient une bombe à retardement dans un pays où la souffre est déjà de trop, car les jeunes des familles riveraines se disent prêtent à se lever un beau jour, à un moment opportun pour riposter en vue de prendre en main cette situation et de protéger la santé de leurs familles respectives. Affaire à suivre…
Lassi Sanou
Le Démocrate