Le premier ministre Abdoulaye Idrissa Maiga à la tête d’une forte délégation qui a effectué une visite, vendredi dernier, au centre du pays devrait, ce lundi 06 novembre, se rendre à Niafunké (cercle de Tombouctou) pour prendre langue avec les chefs traditionnels, religieux, notabilités et population dans le cadre de la paix. Pour la circonstance le premier ministre a embarqué avec lui, une dizaine de ministres, présidents d’institutions comme le président de l’assemblée nationale, Issaka Sidibé, le président de la Haute cour de justice, Abderrahamane Niang etc.
Aujourd’hui, c’était l’étape de Niafunké, une localité sous le contrôle de Amadou Kouffa. Si la délégation du chef du gouvernement s’était rendue sans problème au village martyr de Kouakrou (longtemps assiégé par les terroristes), au lendemain de l’attaque du convoi du président de la haute cour de justice, l’atterrissage de l’avion de l’armée de l’air transportant le premier ministre n’a pas eu lieu. Les terroristes ont tout planifié pour empêcher Abdoulaye Idrissa Maïga d’atterrir.
La preuve de cette volonté de saboter la visite a été matérialisée par l’explosion par mine, d’un véhicule d’escorte aux environs de 9 heures. Bilan 3 blessés graves. Face donc à la menace persistante, la visite du premier ministre a été purement et simplement ajournée. Abdoulaye Idrissa Maïga et sa délégation ont fait demi-tour et renoncé à se rendre dans cette localité.
Rappelons que les groupes terroristes sont de plus en plus actifs notamment ceux du prédicateur Amadou Kouffa. Aujourd’hui, dans le centre du Mali, les djihadistes défilent à visage découvert. C’est le constat fait par plusieurs personnes qui ont été témoins de la mainmise des hommes de Kouffa sur presque toutes les activités du centre du pays.
Dily Kane
mali24