Neuf mineurs originaires du Lesotho ont été assassinés. Ce ne sont pas des travailleurs des mines comme les autres, ce sont des « zama zamas », des travailleurs illégaux qui creusent dans des mines désaffectées de la région de Johannesburg à la recherche d’or.
La police sud-africaine est à la poursuite de près d’une centaine d’individus suspectés d’avoir commis ces meurtres. Ils feraient partie d’un groupe rival de zama zamas.
87 individus ont été arrêtés et questionnés dans la banlieue ouest de Johannesburg. Ils sont suspectés d’avoir pris part aux meurtres de 9 mineurs illégaux, a annoncé le porte-parole de la police, des meurtres par lapidation, a-t-il ajouté.
Les attaques entre gangs rivaux de mineurs illégaux sont régulières en Afrique du Sud. Elles prennent souvent place à l’intérieur des mines désaffectées, et non dans les quartiers résidentiels comme l’attaque de vendredi.
Les neuf victimes sont originaires du Lesotho, petit royaume enclavé au sein de l’Afrique du Sud, et à 4 heures de route de Johannesburg. Beaucoup d’entre eux viennent tenter leur chance pour quelques euros, un rapport estime qu’environ un mineur illégal sur deux vient du Lesotho.
Ils passent parfois plusieurs semaines sous terre, dans les presque 6 000 mines désaffectées sud-africaines, majoritairement les anciennes mines d’or de la région de Johannesburg, mais aussi les anciennes mines de diamants, près de la frontière namibienne.
On estime à 30 000 le nombre total de ces zama zamas, littéralement « ceux qui tentent leur chance » en langue zoulou. L’activité est à haut risque bien sûr. À commencer par les risques d’éboulement ou de manque d’oxygène sous terre. Ensuite, les zama zamas font face aux gangs au moment de la revente des minéraux. C’est cette deuxième raison qui semble avoir été à l’origine du meurtre de neuf d’entre eux ce week-end.
RFI