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Négociation avec le MNLA : IBK se rétracte contre la communauté internationale

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Le président de la République, Ibrahim Boubacar Kéita a déploré dans un entretien accordée au Monde mercredi que la communauté internationale « oblige » Bamako « à négocier avec un groupe armé », en référence à la rébellion touareg du MNLA dont le fief, Kidal, échappe toujours au contrôle de notre pays.

A Paris pour participer au sommet de l’Elysée sur la paix et la sécurité en Afrique, qui se tient demain vendredi et samedi en présence d’une quarantaine de chefs d’Etat et de gouvernements africains, IBK s’est prononcé sur la situation de Kidal dans une interview qu’il accordée à nos confrères du Monde.

« La communauté internationale nous oblige à négocier sur notre sol avec des gens qui ont pris des armes contre l’Etat », a déclaré M. Kéita. « L’Etat malien est contraint de négocier avec un groupe armé qui s’en vante, dans quelle commedia dell’arte sommes-nous ? », a-t-il insisté, en évoquant ainsi la situation anarchique de la ville de Kidal. Les troupes françaises et africaines présentes au Mali depuis près d’un an, après avoir chassé les groupes islamistes armés qui occupaient le nord, « ont vocation à aider le Mali à recouvrer son intégrité territoriale et sa souveraineté a expliqué IBK avant de se rétracter contre la situation actuelle de Kidal qui échappe toujours au contrôle de notre pays en disant que  nous assistons hélas à une situation où la présence de ces troupes a empêché le Mali de rétablir l’autorité de l’Etat à Kidal, alors qu’il l’a fait à Gao et Tombouctou ».

« La rébellion touareg du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA) est retournée à Kidal dans le sillage des troupes » françaises qui ont chassé les islamistes, mais l’armée malienne a été empêchée de retourner à Kidal, a-t-il accusé. « Pourquoi ? Serions-nous des barbares d’une autre époque qui, une fois à Kidal, se mettraient à massacrer tout le monde ? L’armée malienne n’est pas une armée de soudards », a-t-il assuré.

Malgré la présence de soldats français et de troupes de la Minusma (force de l’ONU), Kidal est en proie à l’anarchie et aux rivalités de groupes armés. L’Etat malien n’arrive pas à y asseoir son autorité et le MNLA, profondément divisé, n’y contrôle plus rien.

Drissa Tiéné

SOURCE: L’Indicateur du Renouveau

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