Hage Geingob, troisième président élu de la Namibie, depuis son indépendance, le 21 mars 1990

« C’est ici la journée que l’Éternel a faite: Qu’elle soit pour nous un sujet d’allégresse et de joie ! ». C’est avec ce verset 24 des Psaumes 118 que le nouveau et troisième président de la république de Namibie, Hage Geingob, a commencé son discours d’investiture. Puis, il a annoncé : « Je déclare la guerre à la pauvreté et aux inégalités ! ».

C’était dans l’après-midi de ce samedi 21 mars 2015 dans un stade de Windhoek. Né le 3 août 1941 à Otjiwarongo, le successeur du présidentHifikepunye Pohamba (qui a accompli deux mandats de 5 ans chacun, après Samuel Nujoma) est membre du parti gouvernemental SWAPO comme lui.Hage Geingob avait été élu fin novembre 2014, avec 83% des voix exprimées.

Pour rappel, la SWAPO est l’Organisation du peuple de l’Afrique du Sud-Ouest -en anglais South West Africa People’s Organisation-, ayant lutté contre le colonialisme et l’apartheid, devenu donc parti gouvernemental.

S’il a été élu fin novembre 2014, pourquoi avoir attendu si longtemps, vous demanderiez-vous ? En fait, il s’agissait de faire coïncider la prestation de serment du président avec le 21 mars 1990, date qui marque l’indépendance de la Namibie vis-à-vis de l’Afrique du Sud -depuis 1915-, après avoir été colonisée par l’Allemagne. Il y a donc des Namibiens blancs de peau…

Contrairement au récent président de Madagascar, qui n’a aucun cursus politique -à part, peut-être, d’avoir été ministre des Finances et du Budget d’une transition qui a duré plus de quatre ans-, le président Hage Geingob, lui, a été Premier ministre de son pays, de 1990 à 2002, puis de 2012 à son élection. Avant l’indépendance, il a été le représentant en exil de la SWAPO au Botswana et aux U.S.A. et a même travaillé pour l’ONU. C’est dire que le patriotisme, il en connaît un bon bout…

Les Namibiens doivent être fiers d’avoir un président de cette envergure. Enfin, sachez que la Namibie est connue, là-bas, pour être la Terre des Braves(« Land of Brave »). Bizarrement, les médias internationaux francophones et anglophones ne citent pas le nom du président Hery Rajaonarimampianina et aucune photo nulle part (à son retour, peut-être ?). En anglais traduit ensuite en français, on peut lire ceci, c’est tout:

Among the dignitaries are Robert Mugabe of Zimbabwe, Edgar Lungu of Zambia, Ebele Azikiwe Jonathan of Nigeria and Jakaya Kikwete of Tanzania. Chinese President Xi Jinping’s special envoy, Transport Minister Yang Chuantang, also attended the ceremony.

Source: madagate.com