L’artiste ivoirien a sorti sur le marché, le 17 mai dernier, son nouvel album ” Le Monde est chaud”, dans lequel il milite principalement pour la lutte contre le réchauffement. Cet opus compte onze titres, dont un seul featuring avec Soprano.
Le chaleureux défenseur de l’unité africaine, Tiken Jah Fakoly, fait de la protection de l’environnement sa nouvelle arme de bataille. Souhaitant que la future génération vive dans un monde meilleur, il alerte en musique sur les dangers du réchauffement climatique.
« Mon album s’inscrit dans la continuité de la mission du reggae, c’est-à-dire éveiller les consciences, éduquer et prendre la parole pour les sans voix qui n’ont pas la possibilité de s’exprimer », a précisé l’artiste.
Pour véhiculer son message à un large public, le reggaeman a collaboré avec le rappeur Soprano sur le titre éponyme de l’album. Les deux hommes chantent pour le climat dans un clip enregistré sous le soleil de Marseille.
Avec Soprano, Tiken Jah a dénoncé l’inaction politique des dirigeants internationaux face aux menaces environnementales. « Je vois leurs manigances, leurs calculs politiques. Je sais leur arrogance et leur vision cynique », a-t-il déclaré.
Ce duo est également pour le reggaeman une occasion de promouvoir son œuvre auprès d’un public qui n’écoute pas fréquemment ses titres. « La présence de Soprano sur cet album permet de renforcer le message de sensibilisation. En l’invitant, le but était de toucher un public plus jeune car c’est à eux qu’il faut s’adresser en priorité pour sauver la planète », a confié l’artiste, avant de rajouter que Soprano a les mêmes engagements que lui concernant le continent africain et son développement.
Tiken et Soprano ne sont pas à leur première collaboration. Ils avaient déjà travaillé ensemble en 2007 sur “Ouvrez les frontières”, un titre dédié au sort des migrants qui fait aujourd’hui encore écho dans l’actualité.
Pour l’enregistrement de son onzième album, il est retourné à Abidjan, dans sa Côte d’Ivoire natale. Un retour aux sources pour le chanteur exilé à Bamako, au Mali, depuis 2003 en raison de menaces de mort.
Si Tiken Jah Fakoly est engagé sur de nombreux fronts tels que la lutte contre la corruption, l’alter mondialisme, l’excision, il milite également pour l’agriculture et contre l’exode rural en Afrique. Dans le titre “Pourquoi nous fuyons”, il livre un message aux jeunes du continent africain friands de l’exil vers l’Europe. D’après lui, si tous les ancêtres africains s’étaient déportés, l’Afrique n’existerait plus.