gouvernement du Zimbabwe a balayé dimanche les craintes pour sa sécurité invoquées par son ambassadrice en Australie pour ne pas retourner dans son pays et demander l’asile politique à Canberra.
Jacqueline Zwambila, sympathisante du candidat de l’opposition Morgan Tsvangirai à l’élection présidentielle de juillet, a déclaré aux médias australiens que le scrutin avait été “volé” par le président Robert Mugabe et qu’elle ne se sentirait pas en sécurité en cas de retour au Zimbabwe.
“Chacun a sa liberté d’opinion, mais ses remarques sont surprenantes car tous les dirigeants du MDC-T”, le Mouvement pour le changement démocratique de M. Tsvangirai, “sont ici”, a déclaré le ministre de l’intérieur, Kembo Mohadi, à l’agence de presse zimbabwéenne New Ziana. “Donc, pourquoi se sent-elle menacée ? Pourquoi son cas est-il si particulier ? Si quelqu’un la menace, elle devrait nous le signaler car le gouvernement est en charge de la sécurité”, a-t-il ajouté.
Mme Zwambila a été démise de ses fonctions après la victoire du président Mugabe le 31 juillet face à son opposant et ancien Premier ministre Morgan Tsvangirai, a rapporté le Canberra Times. M. Tsvangirai avait été nommé Premier ministre au sein d’un gouvernement d’union nationale afin de sortir le pays de l’impasse politique après les élections de 2008. L’accord de partage de pouvoir entre MM. Mugabe et Tsvangirai a pris fin après la victoire de M. Mugabe à l’élection de juillet avec 61% des voix, contre 34% pour M. Tsvangirai. Celui-ci a qualifié le vote de “fraude”, citant le nombre inhabituel d’électeurs qui n’avaient pas pu voter dans des circonscriptions urbaines considérées comme des bastions de l’opposition.