Les cadres du Mouvement patriotique pour le renouveau (MPR) étaient réunis samedi au CICB. Au menu des échanges, la position du parti sur l’accord de paix paraphé le 1er mars par le gouvernement et certains groupes armés. La rencontre était présidée par le président du parti, Dr. Choguel Kokalla Maïga qui avait à ses côtés Drissa Traoré, le vice-président, Oumar Kanouté, le secrétaire général.
La rencontre visait à contribuer à la bonne sensibilisation et mobilisation de nos compatriotes autour du document. « Il s’agit à travers cette rencontre d’analyser le contenu de l’accord de paix paraphé à Alger afin que les militants en saisissent la portée, la signification et même les contradictions pour qu’ils puissent porter un message clair dans l’opinion. Le gouvernement a besoin de ce soutien. Chacun doit s’approprier le document car rien de fondamental pour notre pays n’est remis en cause », a indiqué Choguel Kokalla Maïga, précisant que l’intégrité territoriale du pays, le respect du caractère républicain, laïc et unitaire de l’Etat sont préservés dans l’accord de paix.
Choguel Kokalla Maïga a appelé les militants du parti à adhérer à cet accord. Selon lui, le document permettra à notre Etat d’étendre son autorité et de redéployer nos forces de sécurité sur tout le territoire national, de rétablir la paix durable. Par ailleurs, l’utilisation du terme controversé « Azawad » fera l’objet de débat national.
Le discours d’ouverture du président du parti fut suivi de l’intervention du professeur émérite à l’Université de Bamako, Issiaka Ahmadou Singaré. « Nous adhérons à cet accord parce que le document intègre plus de 90% de nos recommandations. L’objectif était de préserver l’intégrité territoriale et la stratégie était de proposer la décentralisation poussée. Ce qui est un acquis dans cet accord », s’est réjoui Issiaka Ahmadou Singaré.
Quatre autres points fondent la satisfaction des cadres du parti. Il s’agit d’abord du fait que le document ne dit pas qu’une région doit bénéficier d’avantages plus qu’une autre. Ensuite, il ne consacre non plus l’existence d’un statut particulier aux régions du Nord. Toute référence à l’autonomie, à la fédération ou à l’indépendance est écartée. Et enfin, le document n’est ni figé, ni fermé. Il prévoit plutôt ce qui pourrait se passer entre les Maliens après la signature de l’accord. Et Issiaka Singaré de faire référence à une célèbre phrase du roi du Maroc, feu Hassane II qui disait : « Tout est négociable sauf le drapeau et le timbre ».
Alhoudourou A MAÏGA
source : L Essor