« Avant que le coq chante aujourd’hui, tu m’auras renié trois fois avait dit Jésus à son apôtre Pierre avant qu’il ne soit arrêté et maltraité par ses ennemis ». En moins de trois mois, Moussa Sinko Coulibaly aura trahi ses anciens amis.
Nous sommes 30 novembre 2017, quand à la grande surprise générale, l’on annonce la démission de Moussa Sinko Coulibaly, jusque là officier général de l’armée, directeur général de l’école de maintien de la paix, Alioune Blondin Bèye. Dans sa lettre de démission , le jeune officier général annonce qu’il abandonne l’armée à cause de son ambition de vouloir contribuer autrement à trouver des solutions aux défis politique, économique, éducatif, culturel et social » du Mali.
En plein conflit armé contre des rebelles du Nord et contre des terroristes, ils sont nombreux à ne pas comprendre qu’un général de l’armée démissionne de ses responsabilités au moment où son pays à plus que besoin de son expertise militaire. Mais ne dit-on pas que le cœur a ses raisons que la raison elle-même ignore.
Il n’a pas fallu attendre trop longtemps pour connaître qui est Moussa Sinko Coulibaly. Aussitôt sa lettre de démission remise, qu’il montre son vrai visage, celui d’un renégat, prêt à trahir sesb anciens camarades pour assouvir son ambition personnelle.
L’homme commence à insulter le président de la république, SEM Ibrahim Boubacar Kéita, à qui il doit surtout beaucoup. Rescapé du comité national pour le redressement de la démocratie et la restauration de l’autorité de l’Etat ( CNRDRE ), ces militaires qui avaient pris le pouvoir par un coup d’Etat contre le président ATT en 2012, Sinko Coulibaly, directeur de cabinet du capitaine Amadou Aya Sanogo, bombardé par la suite général de corps d’armée, parachuté au ministère de l’administration lors de la transition. C’est lui qui organise les élections présidentielles de 2013 et tente de faire avaler par la force la couleuvre par les maliens. Il proclame IBK vainqueur desdites élections.
Jugé très proche du chef de l’Etat, Moussa Sinko quittera ses fonctions ministérielles pour l’école de maintien pour la paix. Un paradoxe si on analyse en ce moment le comportement belliqueux de l’ex directeur de cabinet du Capitaine Amadou Aya Sanogo. Très discret, c’est seulement le 30 novembre 2017 que le général délateur sort de sa réserve. Non seulement très critique envers le régime en place, l’officier général ne se gène plus pour porter des injures contre la plus haute institution du pays. Il a renié tout simplement l’actuel locataire de Koulouba SEM, Ibrahim Boubacar Kéita pour qui il a une haine noire depuis ces derniers.
Comme si cette trahison ne lui suffisait pas, le général décide de trahir ses anciens amis et camarades de lutte. En quête d’une nouvelle virginité, le désormais général démissionnaire condamne le coup d’Etat auquel, il a lui-même participé. Un coup de poignard dans le dos de ses amis gardés en prison et qui attendent d’être jugés. Autant dire que l’homme serait prêt à témoigner contre ceux avec qui il a quitté la ville de Kadiolo pour rallier le prytanée militaire de Kati ( Amadou Aya Sanogo et Abdoulaye Koumaré) et tous ses anciens compagnons.
C’est cet individu à qui, il n’est plus prudent d’accorder sa confiance qui a lancé le samedi 20 janvier, sur le terrain de Magnambougou en commune6, en présence d’une foule restée sur sa faim, les activités politiques de sa plateforme pour le changement. Moussa Sinko Coulibaly, général démissionnaire de l’armée malienne, fils de ce valeureux et méritant enseignant , Sinko Coulibaly, fierté de toute la commune 6, ambitionne désormais de chasser en septembre2018, El Hadj Ibrahim Boubacar Kéita du palais de Koulouba.
Les maliens doivent-ils faire confiance à un homme qui est prêt à trahir pour ses ambitions personnelles ? En attendant, le général démissionnaire rayé désormais des effectifs de notre armée se pose en candidat de changement. Ne dit-on pas que qui a trahi, trahira ?
Tiémoko Traoré
Le Pouce