L’ancien premier ministre, Moussa Mara dans une de ses sorties médiatiques n’est pas du tout d’accord avec les accusations portées sur la France. Il a tenu, a apporté une explication sur ce qui semble unanime au Mali, mais surtout dans les pays du sahel. “ La France ne nous a jamais empêchés d’acheter les chars, les avions ou autres armements de guerre’’, a-t-il répondu aux ennemis de la France.
Il est allé à l’encontre de ce que pense l’opinion nationale dans l’espace sahélien. Pour Moussa Mara, ancien chef de gouvernement du Président IBK, et Président du parti YELEMA, la France n’est ni de près ni de loin la base des problèmes sécuritaires que connaît le Sahel et encore moins le Mali. Pour lui, tous les discours tenus sur la France au sujet de la crise sécuritaire au nord du pays depuis des années sont truffés d’incohérences. Tout ce qui a été dit concernant la France à savoir l’interdiction de mener des opérations militaires sur notre sol, et le maintien du FCFA, précise-t-il, est faux.
Selon Moussa Mara, contrairement à ce que pensent l’opinion, la France n’a jamais imposé à l’État malien d’intervenir sur une aucune partie de son territoire. Pour Moussa Mara, les seuls fautifs dans cette affaire, ne sont que les autorités qui se sont succédé à la tête du pays. En clair; y compris lui-même qui a eu à gérer le gouvernement a un moment donné de l’histoire de notre pays.
“La France, insiste-t-il, n’a jamais empêché le Mali de faire la guerre sur aucune partie de son territoire. La France ne nous a jamais empêchés d’acheter les chars, les avions ou autres armements de guerre. Je le dis et je le répète! S’il y’a une personne qui détient la preuve du contraire qu’il me l’apporte. Je dis; ce ne sont que des mensonges’’.
De son point de vue, “ce sont les dirigeants maliens eux-mêmes qui font la commande des engins militaires de mauvaise qualité pour ensuite crier sur tous les toits qu’on a des avions cloués au sol’’. « Il est temps que les Maliens choisissent les meilleures personnes qui peuvent juger les personnes qui étaient aux affaires à l’époque », a-t-il proposé. “Il y a des preuves, on a des noms! Moi-même, étant Premier ministre, j’ai vu beaucoup de dossiers’’, révèle le président de YELEMA.
Au sujet de la monnaie du FCFA, Moussa Mara affirme que nos dirigeants défendent mieux cette monnaie plus que les présidents français. “La France a été on ne peut plus claire à propos de notre souveraineté. Il faut qu’on s’assume et avec une volonté commune en créant notre propre monnaie. Avant ça il faut que les avantages et les inconvénients soient connus pour éviter toutes autres frustrations de certains Maliens. Alors en cas de partenariat, nous allons exiger ce qui nous arrange’’, a expliqué l’ancien premier ministre Moussa Mara.
La question qui se pose aujourd’hui est de savoir pourquoi avoir tardé pour agir alors qu’il était aux affaires et en tant que Premier ministre, il avait la force de décision pour faire bouger les lignes.
Bourama Kéïta
Source : LE COMBAT