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MOUSSA MAHAMADOU PARLANT DU LIVRE « TRISTES REALITES » : « Cet ouvrage nous plonge au fond de la crise de 2012 »

Dans le cadre de l’engagement que nous nous sommes donnés de vous faire découvrir chaque semaine un auteur peu connu dans la littérature malienne, nous sommes allés à la rencontre de Moussa Mahamadou, un jeune étudiant à l’IUG et auteur d’un roman sur la guerre de 2012 intitulée Tristes Réalités.

Le Pays : qui est Moussa Mahamadou ?

Moussa Mahamadou : je suis né le 12 janvier 1997 à Forgho Sonrhaï dans la région de Gao. Après l’obtention du DEF et du Baccalauréat à Ségou, je me suis inscrit à l’Institut Universitaire de Gestion (IUG) où j’étudie présentement la Gestion des Ressources Humaines. Je suis membre du JELMA (les Jeunes Esprits de la Littérature Malienne) et également fondateur du « Collectif j’aime ma région » à Gao. Je suis écrivain, auteur du roman, Tristes Réalités.

Pouvons-nous connaitre vos sources d’inspiration ?

Mes sources ne sont autres que les tristes réalités auxquelles nous faisons face, au jour le jour. Le monde, en un mot les phénomènes qui se passent dans nos espaces vitaux, constituent des sortes d’épiphénomènes qui m’interpellent à l’action. Le monde est ce qui m’inspire.

Comment comprendre votre ouvrage, Tristes Réalités ?

Cet ouvrage étale, comme son nom l’indique déjà, les tristes réalités que nous rencontrons dans nos sociétés, dans nos bureaux, dans nos maisons. Mais il convient tout de même de situer l’ouvrage dans son contexte. Tristes Réalités nous plonge au fond de la crise de 2012, en dévoilant des éléments qui ne peuvent empêcher de nous choquer. Ce roman évoque, à cet égard, toute la quiétude, l’entente, la paix qui régnait dans nos communautés, malgré leur diversité culturelle avant la psychose de 2012.

Qu’entendez-vous par tristes réalités se passant dans nos bureaux ?

Il s’agit des pratiques honteuses se passant à ces niveaux, des pratiques orientées spécifiquement contre les pauvres, à ceux-là se trouvant dans une situation de manque de moyens. Imaginez-vous que pour espérer des suites favorables sur un simple dépôt de dossier dans un service au Mali, il faut être envoyé par Untel ou Untel. Je parle de cette forme de corruption qui n’encourage nullement la performance, mais les relations de parenté dans les affaires de l’État. Ces tristes réalités concernent également toutes les personnes dans nos services qui profitent de leur position pour faire du mal aux autres.

Votre livre préconise-t-il des solutions à ces fléaux ?

Tristes réalités n’apportent pas de solution à ces phénomènes malheureux. Mon objectif était juste d’exposer les vécus d’un jeune enfant lors de la guerre. Mais cet ouvrage a une suite et il se pourrait que, dans celle-ci, je propose des solutions.

Quel sera votre dernier mot ?

Juste un remerciement à l’endroit de toute l’équipe d’Innov Éditions grâce à laquelle mon livre a pu voir le jour. Je leur demande de continuer à encourager les jeunes à produire davantage pour servir l’humanité tout entière. Même si j’ai toujours eu l’envie d’écrire, j’avoue que je le faisais taire en moi parce que n’ayant pas de moyen de me faire éditer, étant donné que beaucoup de maisons d’édition ne donnent la parole qu’aux grandes renommées et rarement aux auteurs inconnus, comme moi. Je remercie sincèrement votre journal, le quotidien Le Pays, d’avoir bien voulu venir à ma rencontre. Enfin, j’invite les Maliens à aller découvrir ce roman qui n’est qu’un premier pour découvrir les réalités palpables, sans fards, de la guerre de 2012.

Propos recueillis par

Fousseni TOGOLA

Source: Le Pays

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