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Moussa Bakayoko : «Je n’oublierai jamais cette finale contre le Djoliba»

C’est Moussa Bakayoko qui gardait les buts du Réal en 1989 face au Djoliba (2-0). Pour l’ancien kepper des Scorpions, devenu lui, aussi, entraîneur, la victoire contre les Rouges restera à jamais dans sa mémoire. «La finale fut l’un des beaux souvenirs de ma carrière. C’était mon premier grand match après avoir subi une opération du genou gauche (ligament croisé) en Algérie. Ce jour, on avait en face une belle équipe du Djoliba, qui était favorite. Tout le monde craignait cette équipe, mais nous avons réussi à déjouer les pronostics et remporter la Coupe du Mali. Nous avons pu contenir les Djolibistes et imposer notre jeu pour remporter le match 2-0. C’était extraordinaire», raconte l’ancien gardien de but international.

 

Et Moussa Bagayoko de renchérir : «J’ai réalisé des arrêts exceptionnels, le Djoliba avait des ailiers redoutables qui allaient vite (Drissa Keïta et Yacouba Diarra, ndlr). Devant, il y’avait Soumaïla Traoré «Soumaïlaba», un renard des surfaces qui avait un bon jeu de tête. à chaque fois qu’il y’avait corner ou centre, je devais le surveiller comme le lait sur le feu et croyez-moi, j’ai fait des interventions décisives».

Entraîneur, préparateur de gardien et formateur du Centre du stade du 26 Mars, Moussa Bakayoko est ensuite revenu sur les jours qui ont précédé la finale, notamment la préparation du Réal. «On a bien préparé le match, l’équipe a effectué son internat à l’hôtel Terminus à Hamdallaye. à l’époque, les matches Réal-Djoliba, Réal-Stade ou Stade-Djoliba, mobilisaient les supporters. Pour la finale, le stade était plein à craquer et c’était en présence du président de la République, le général Moussa Traoré.

Après la rencontre, il y avait de la bonne ambiance dans les vestiaires. Cette coupe représente beaucoup pour moi. Après ma blessure lors de la saison 1987-1988, je pensais que ma carrière était terminée. Mais le calvaire n’a duré qu’un an, en 1989, je suis revenu au bercail et j’ai remporté la Coupe du Mali avec le Réal.

Je n’oublierai jamais», insiste l’ancien joueur du Douga de Mopti, en rappelant qu’à l’époque, on jouait par «amour pour le football et son club de cœur». Aujourd’hui âgé de 56 ans, Moussa Bagayoko est entraîneur de l’Entente sportive de Sirakoro qui évolue en deuxième division.

Boubacar KANTÉ

 

Seyba Lamine Traoré : «C’était une finale intense»

L’ancien milieu de terrain du Djoliba, Seyba Lamine Traoré, a disputé les 90 minutes de la finale de 1989 contre le Réal. C’était la première saison du joueur avec l’équipe première des Rouges. «J’ai des bons et des mauvais souvenirs de cette finale. C’était mon tout début avec l’équipe première du Djoliba, entrainée par Karounga Keïta.

Le mauvais souvenir est qu’on a perdu ce match 2-0. Le Djoliba partait avec les faveurs du pronostic, surtout après notre victoire contre le Stade malien en demi-finale. Nous étions confiants pour la finale, mais le Réal avait une équipe difficile à jouer», relate Seyba Lamine Traoré. «Personnellement, poursuivra l’ancien international, je n’ai pas joué à mon meilleur niveau. Je venais de l’équipe junior et c’est vers la fin de la saison que j’ai commencé à être titulaire. C’était ma première finale et ce n’était pas évident, surtout contre le Réal. Il y avait la pression, le stade était plein, c’était compliqué».

Pour cette finale, le Djoliba n’a pas effectué de préparation spécifique, il n y’a pas eu non plus d’internat pour les joueurs. «à l’époque, on s’entraînait au stade Mamadou Konaté. Nous n’avons pas fait d’internat pour la finale. Le jour-J, nous nous sommes regroupés chez Karounga Keïta pour le repas. Après, chacun est rentré chez lui et nous nous sommes retrouvés au stade pour la finale. Nous étions sûrs de nous, malheureusement nous sommes tombés sur une bonne équipe du Réal».

Pour Seyba Lamine Traoré la finale de 1989 restera comme l’une des plus belles de sa carrière, voire de l’histoire de la Coupe du Mali. «Nous avons mis la pression sur l’adversaire et nous avons obtenu les meilleures occasions du match. Malheureusement, le Réal nous a surpris sur un coup franc joué par Sory Ibrahima Touré «Binké» et attaqué au premier poteau par Adama Traoré dit Adama Boxeur. En deuxième période, nous sommes restés dans le match, mais une fois encore, les Réalistes ont marqué, suite à une erreur de marquage.

Après la rencontre, c’étaient la déception et la tristesse dans les vestiaires, surtout pour les aînés qui étaient en fin de carrière», se souvient encore Seyba Lamine Traoré qui a pris sa retraite en 2000, sous les couleurs de l’AS Bakaridjan. Aujourd’hui, l’ancien international dirige l’équipe de l’AS Commune III (ex-AS Firhon) que le Réal a battu 4-2 en demi-finale, avant de damer le pion au Djoliba en finale.

B. K.

 

Modibo N’Diaye, arbitre de la finale : «Le match était correct»

C’est l’arbitre Modibo N’Diaye qui a dirigé la finale de la 29è édition de la Coupe du Mali. Âgé aujourd’hui de 79 ans et chef de quartier de N’Tomikorobougou depuis 2009, l’ancien arbitre international, l’un des meilleurs de l’histoire de l’arbitrage malien, affirme également que la finale de 1989 a été spectaculaire et d’un bon niveau technique. «J’étais satisfait après ce match, j’ai étroitement collaboré avec mes deux assistants. Nous avons fait un bon match.

Les joueurs n’étaient pas méchants. Sur le plan technique, c’était bien. Il y a eu deux buts, un en première période et un après la mi-temps. En tant qu’arbitre, j’ai apprécié la qualité du jeu produit par les deux équipes», confie Modibo N’Diaye, avant de revenir sur l’expulsion de Moussa Koné qui a été, à ses yeux, la seule ombre au tableau.

«Les joueurs étaient corrects, seulement vers la fin de la partie, Moussa Koné (le milieu de terrain du Djoliba est décédé quelques années plus tard dans un accident de la circulation, ndlr) a tenu des propos malveillants. Il a dit ceci : «malhonnête, tu nous as triché». Je l’ai expulsé puisqu’il avait déjà un carton jaune.

Les autres joueurs du Djoliba n’ont pas entendu les insultes proférées par Moussa Koné, ils se sont rués sur moi et ont dit que leur coéquipier n’a rien fait qui puisse justifier son expulsion», témoignera Modibo N’Diaye qui a commencé sa carrière internationale en 1973 et qui passera 18 longues années sur les terrains de football. «Exceptée l’Afrique du Sud, j’ai officié partout en Afrique», se souvient l’ancien directeur de jeu, en rendant hommage à la jeune génération des sifflets maliens qui, estime-t-il, «font partie des meilleurs du continent».

«Ils (les jeunes arbitres maliens, ndlr) sont régulièrement sollicités par la CAF et la FIFA, mais comme à notre époque, ils sont décriés au plan national. C’est comme ça. Ne dit-on pas que nul n’est prophète chez soi», conclura l’ancien arbitre international.

B. K.

Source : L’ESSOR

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