Au centre du Mali, les forces armées maliennes (Famas) annoncent avoir neutralisé 203 terroristes à Moura. « Un massacre de civils » dans le même village, situé dans le cercle de Djenné, est évoqué dans certaines publications sur les réseaux sociaux. Une autorité locale de Djenné, joint par Studio Tamani, ne confirme pas ces allégations. Mais la Minusma se dit « préoccupée ».
203 terroristes neutralisés, 51 personnes interpellées, 200 motos brûlées et des armes et munitions saisies. Selon l’armée malienne, c’est le bilan des opérations « de grande envergure » menée dans la zone de Moura. Les forces armées maliennes indiquent que ces opérations se sont déroulées entre le 23 et le 31 mars derniers. Elles précisent, dans un communiqué, que c’est le fruit des « renseignements bien précis », sur une rencontre entre les différents Katibats à Moura. Cette localité est le « fief des terroristes depuis quelques années », martèlent les Famas.
L’armée souligne que les personnes interpellées ont été transférées après leurs premières auditions, au pôle judiciaire spécialisé, chargé de l’instruction des affaires de terrorisme.
Une autorité locale de Djenné ne confirme par la « mort des civils »
Ce communiqué des Famas intervient au moment où des publications sur les réseaux sociaux font état de nombreux civils tués dans le même village de Moura. Joint par Studio Tamani, une autorité locale du cercle de Djenné ne confirme pas ces allégations. L’autorité qui a requis l’anonymat affirme qu’elle a, elle aussi, « vu les publications sur les réseaux sociaux, mais n’a pas eu échos de cela sur le terrain ». L’État-major général des armées, dans son communiqué, invite les populations, « à la retenue contre les spéculations diffamatoires à l’encontre des FAMAs ». Les forces armées maliennes affirment poursuivre la sécurisation dans la zone, et rappellent que le respect de Droits de l’Homme reste une priorité dans la conduite des opérations.
La Minusma « condamne toute violence contre les civils »
Dans un tweet, la Minusma dit être informée « des confrontations entre les FAMa et des groupes extrémistes à Mourrah ». Elle se dit aussi « très préoccupée par les allégations de violences survenues contre des civils » et « condamne toute violence contre les civils ».
La Minusma précise aussi, dans sa publication, qu’elle « est en concertation avec les autorités maliennes pour établir les faits et les circonstances ». La Minusma promet aussi « une action permettant de répondre aux besoins immédiats, y compris sécuritaires, des communautés affectées ».
Source : STUDIO TAMANI