“Le texte était en fait prêt. (…) Et puis, tout à coup, la partie ukrainienne a disparu des radars, (elle) a déclaré qu’elle ne voulait plus poursuivre les négociations”, a déploré le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov, disant que Vladimir Poutine avait jugé “évident” qu’”un tel rejet des accords déjà convenus se soit clairement produit sur ordre de Washington”.
“C’est tout à fait évident”, a-t-il martelé à la presse.
Mercredi, le Bissau-guinéen Umaro Sissoco Embalo, président en exercice de la Cédéao, avait affirmé à Kiev que Vladimir Poutine, à qui il avait rendu visite la veille, “avait exprimé l’idée qu’il était prêt à négocier avec le président Zelensky”.
Interrogé sur ces propos, M. Peskov a assuré que la Russie était “prête à garantir ses intérêts à la table des négociations”. “Nous le voulons, mais dans ce cas précis, nous parlons d’une totale réticence de la part de l’Ukraine”, a-t-il regretté, précisant qu’”il n’y avait pas de message spécifique” en plus à destination de la présidence ukrainienne.
Point mort
Volodymyr Zelensky avait, lui, rapidement balayé toute possibilité de discussions avec Moscou, dénonçant “la rhétorique préparée” de Vladimir Poutine. Il avait été encore plus catégorique fin septembre, assurant que l’Ukraine ne négocierait pas avec la Russie tant que Vladimir Poutine est président.
Les pourparlers entre Kiev et Moscou sont au point mort depuis le mois de mars, les deux parties se rejetant mutuellement la responsabilité de cette impasse.