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Mort d’un soldat des forces spéciales françaises au “Levant”: ce qu’il faut savoir

Un sous-officier du 13e RDP est mort samedi à la frontière irako-syrienne, victime d’un accrochage avec des combattants de Daech. Et laisse des questions sur les circonstances du drame.

soldat francais militaire armee seval barkhane kidalsoldat francais militaire armee seval barkhane kidal

C’est le premier soldat français “tombé au combat” au “Levant” depuis le début de l’opération Chammal, en septembre 2014, qui, selon le ministère des Armées, “vise à apporter un soutien militaire aux forces locales [irakiennes] engagées dans le combat contre Daech sur leur territoire”. De nombreux soldats français y ont en revanche déjà été blessés.

Qu’est-ce que l’opération Chammal?

Selon les termes exacts du ministère des Armées, “l’opération Chammal est le nom donné au volet français de l’opération interalliée Inherent Resolve (OIR) rassemblant plus de 60 Nations. A la demande du gouvernement irakien et en coordination avec les alliés de la France présents dans la région, elle vise à apporter un soutien militaire aux forces locales engagées dans le combat contre Daech sur leur territoire”.

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Lancée le 19 décembre 2014, elle représente la contribution française à la coalition arabo-occidentale qui, sous l’égide des Etats-Unis, intervient contre les combattants du groupe Etat islamique et le Front Al-Nosra, rebaptisé en 2016 Front Fatah al-Cham, essentiellement en Irak, mais aussi en Syrie.

Elle consiste essentiellement en un soutien aérien, et à partir de 2016 d’artillerie, aux troupes irakiennes, ainsi qu’à leur formation. Les soldats français au sol en sont chargés, comme du guidage des frappes.

Petite touche de poésie dans ce monde de brute, le chammal est le nom arabe d’un vent du nord qui souffle en Irak…

Que faisait un soldat français sur ce terrain?

Selon un bon connaisseur des forces armées, la présence de soldats français chargés du renseignement sur le sol irakien est “un secret de Polichinelle”, même si, officiellement, les quelque 1200 hommes engagés dans l’opération Chammal sont uniquement censés appuyer les offensives des troupes irakiennes, les encadrer et les former.

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Emmanuel Macron s’est contenté de saluer un soldat “tué dans l’accomplissement de sa mission pour la défense de notre pays, la protection de nos concitoyens et la lutte contre la barbarie”. Il appartenait au 13 Régiment de dragons parachutistes (13e RDP). Cette unité, intégrée aux forces spéciales françaises, opère de nombreuses missions de renseignement, qui vont du guidage humain des frappes aériennes à l’infiltration derrière les lignes ennemies.

A en croire le communiqué du ministère des Armées, le sous-officier a été victime d’un échange de “tirs nourris entre les forces locales qu’il accompagnait et Daech”. Mais Paris n’a pas souhaité préciser plus avant les circonstances de la mort de son soldat, “afin de ne pas alimenter la propagande” des islamistes.

Pourquoi employer le terme “Levant”?

En matière de propagande djihadiste, et pour le groupe Etat islamique, le terme “Levant” désigne deux de ses principaux territoires de conquête, désormais largement écornés par les contre-offensives des différentes coalitions, l’Irak et la Syrie.

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En l’espèce, pour les autorités militaires françaises, qui utilisent ce terme, il permet de ne pas fournir d’information précise sur les lieux de l’accrochage, dont on sait simplement qu’il a eu lieu quelque part dans la zone frontière entre les deux pays.

 

Source: lexpress

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