La Haute autorité de la communication du Mali (HAC) a reçu, hier, une délégation du Conseil supérieur de la communication (CSC) du Burkina Faso, venue s’inspirer de l’expérience malienne en matière de monitoring des médias.
La délégation burkinabé, conduite par Mme Séraphine Eugénie Yaméogo née Ouattara, séjournera dans notre pays pendant cinq jours. Elle entend prendre graine de l’expérience de la HAC et de l’expertise de ses membres dans la régulation des médias. Il faut rappeler que notre pays garde une bonne longueur d’avance sur nombre de ses voisins africains dans ce domaine précis.
La responsable de la délégation du CSC du Burkina a témoigné de sa reconnaissance à notre pays et salué la HAC d’avoir consenti à ouvrir ses portes.
En outre, elle a fait savoir qu’en plus des liens géographiques et séculaires qui unissent nos deux pays, nous partageons le même environnement médiatique et les mêmes difficultés que traversent nos deux peuples, ces derniers temps. Tout ceci justifie la présence de sa délégation à la HAC.
« L’objectif recherché dans cette démarche, c’est de s’inspirer du modèle malien, afin de faire la régulation comme il se doit, de façon équitable et globale sur toute l’étendue de notre territoire, a expliqué Mme Séraphine Eugénie Yaméogo. Nous sommes venus nous abreuver à la source de la HAC ».
Parlant de l’expérience de la Haute autorité de communication, elle a souligné : « nous avons compris, que vous avez déjà expérimenté certains outils que nous nous apprêtons à mettre en œuvre. Nous venons apprendre pour voir ce à quoi nous nous engageons dans le monitoring des médias ».
La cheffe de la délégation du Burkina a souligné qu’à ce jour, son pays dispose d’un grand nombre de médias. Selon elle, pour éviter une régulation sélective, son institution a entrepris d’acquérir l’expertise du monitoring, notamment le système marocain que le Mali est en train de mettre en œuvre.
« En attendant d’être au pied du mur, nous voulons prendre des précautions pour mieux nous approprier de cet outil, afin de faire la régulation des médias que nous avons sous notre responsabilité avant que ces outils soient disponibles pour nous».
Le président de la HAC, Fodié Touré, a rassuré la délégation du Burkina Faso que le cadre institutionnel et juridique de son institution sera clairement expliqué. Aussi, la délégation sera informée du cadre règlementaire qui régit la mission de la HAC.
« Nous avons l’expérience du monitoring, mais nous restons humbles. La HAC a quatre ans d’existence, et le centre monitoring aura bientôt un an. Mais, nous avons accompli un grand pas grâce à l’appui des plus hautes autorités», a expliqué le patron de la HAC qui a émis le vœu de voir la délégation du Burkina Faso profiter entièrement de l’expertise malienne, notamment de l’équipe de monitoring des médias, conduite par Gaoussou Drabo (journaliste émérite et ancien ministre de la Communication).
La délégation burkinabé visitera, aujourd’hui, le centre de monitoring et de contrôle de la Haute autorité de la communication.
Babba B. COULIBALY
L’Essor