Le Président de la HAC (Haute autorité de la communication), Fodié Touré, lors de son intervention à la Télévision nationale, le samedi 23 juin dernier, après le journal télévisé, a fait l’état des lieux des réalisations effectuées par sa structure depuis sa création, il y a 18 mois environ.
Ensuite, a donné l’information sur les mesures auxquelles les radios et les télévisions hors normes doivent se conformer. Cela, suivant les nouvelles normes fixées par la HAC. Là-dessus, Fodié Touré a été, on ne peut clair, explicite en répondant aux interrogations de Marc Coulibaly de l’ORTM.
Selon le Président de la HAC, Fodié Touré, sa structure a parcouru un long chemin dans sa mission de régularisation et de réglementation du monde de la presse. Mais, il reste encore beaucoup de choses à mettre au point pour que les radios et les télévisions de la place puissent émettre conforment à la loi en vigueur sur toute l’étendue du territoire national. C’est ainsi que le Président de la HAC précisera qu’à partir du 13 juillet prochain toutes les televisions privées seront momentanément fermées pour permettre à leurs promoteurs respectifs de venir à la HAC, signer la convention leur autorisant d’émettre conformément à la loi. Donc, après avoir rempli un certain nombre de conditions.
Au paravent, le Président Fodié Touré a rappelé qu’il y a environ 387 radios qui émettent actuellement sur « Arrêté interministériel » contre 94 autres qui diffusent « avec une autorisation provisoire ministérielle », en précisant que ne font pas partie de cette liste les radios du Nord en dehors de la ville de Mopti. « Justement, concernant ces radios, elles doivent se conformer à la nouvelle loi les régissant en signant une convention avec la HAC », a-t-il notifié. Pour cela, précise-t-il, la HAC a accordé un délai de 6 mois pour celles qui disposent d’un « Arrêté interministériel » et 4 mois pour celles ayant une simple « autorisation provisoire du Ministre ». Et cela à partir du 3 juillet prochain. C’est du 3 juillet au 3 novembre 2017 pour les autorisations provisoires (soit 4 mois de délai) et du 3 juillet au 3 décembre pour les radios ayant un Arrêté interministériel (soit 6 mois de délai). Bien sûr, après que ces radios aient payé la somme de 50.000 francs CFA pour les radios commerciales contre 40.000 francs CFA pour les radios associatives et confessionnelles. Ce délai passé, la HAC se verra dans l’obligation de leur retirer les différentes fréquences de diffusion en les fermant purement et simplement pour non-conformité avec la loi en vigueur.
L’autre bonne information est qu’un «appel à candidature» est ouvert par la HAC pour l’ouverture de 57 fréquences de radio. Un appel auquel les 47 radios fermées pour illégalité peuvent postuler mais avec des nouvelles fréquences et non avec celles fermées pour non-conformité. L’annonce est aussi du Président Touré. Ces nouvelles fréquences seront reparties en deux fréquences par Chef lieu de Région contre une 1 fréquence par cercle et 5 fréquences réservées pour la ville de Bamako.
Le Président Fodié Touré rassure que « dès qu’il sera possible d’ouvrir d’autres appels à candidature pour d’autres fréquences de Radios, selon les capacités de la HAC, cela sera fait sans équivoque, mais toujours en rapport avec la loi».
En dernier lieu, le Président de la HAC fixe la date du 13 juillet prochain comme « la date buttoir » pour les télévisions privées qui émettent sans autorisation légale.
Ce jour là, précise-t-il, la trentaine de télévisions qui émettent hors la loi seront fermées, permettant à leurs promoteurs de venir à la HAC signer la convention les autorisant d’émettre, dans les meilleurs délais courts possibles et conformément à la loi.
A propos les conditionnalités, l’on retiendra qu’elles sont, entre autres, le paiement de la somme de 300.000 francs pour les chaines de télévisions commerciales contre 200.000f pour les télévisions confessionnelles, communautaires et associatives. Il faut, cependant, préciser que les télévisions qui émettent actuellement sans autorisation et les promoteurs qui désirent créer une nouvelle télévision seront traités sur le même pied d’égalité. Mais qu’au bout d’un an, les radios et les télévisions ayant obtenu une fréquence en signant la convention et qui ne seraient pas en mesure d’émettre, d’être opérationnelle, leurs autorisations seront purement et simplement retirées par la HAC pour incapacité de diffuser dans les délais légaux.
Abdoulaye Faman Coulibaly
Source: LE COMBAT