Depuis un certains temps, les agents de la Compagnie circulation routière (Ccr), pour rendre la circulation sur le Pont des martyrs beaucoup plus fluide aux heures de travail, ont interdit aux usagers de deux roues de circuler sur la voie principale. Ce faisant, les agents postés tout le long de la montée du pont, recommandent aux motocyclistes d’emprunter les brettelles. Cette mesure, bien que sécuritaire, est dangereuse, quand on connaît l’incivisme des motocyclistes de la capitale.

Cela fait plus d’une semaine que les agents de la Compagnie de la sécurité routière sensibilisent les motocyclistes à emprunter les brettelles, les petits matins, pour se rendre au travail. Ainsi, se forme une longue file de motocyclistes, tous pressés de rejoindre le centre-ville, qui se suivent à la queue, créant parfois des bouchons.

Le mal, c’est que pendant cette heure, il est difficile aux milliers de motocyclistes d’emprunter cette voie ensemble, sans qu’il n’y ait des désagréments. Les policiers chargés d’appliquer la mesure, savent pertinemment qu’elle est dangereuse. La mesure, au contraire, ne sécurise pas les motocyclistes, mais  les expose aux accidents. Non seulement ces brettelles sont dégradées, mais comportent des nids de poules, le long du trajet.

Cette voie devient dangereuse, lorsque qu’un motocycliste en pleine circulation par imprudence stationne ou commet une fausse manœuvre. Cela met la vie des autres en dangers. Surtout qu’il y a des usagers, une fois sur le pont, on des vertiges ou ont une de ces peurs une fois sur les brettelles du pont. Certains policiers, conscients de la dangerosité de la mesure, exhortent les motocyclistes à emprunter l’autre brettelles du pont pour diminuer les nombreux embouteillages.

Aussi, il faut noter que cette mesure permet de rendre la circulation de la voie principale beaucoup plus fluide, mais expose les usagers des engins à deux roues à un réel risque d’accident. Le véritable constat est qu’elle ne vise pas  à sécuriser les nombreux motocyclistes qui empruntent ce pont pour ce rendre au centre ville pour travailler.

Il urge pour les autorités de bien réfléchir à des mesures pour préserver la vie de tous les usagers de la route. C’est bien de prendre des mesures, mais il faut que celles-ci s’inscrivent dans une dynamique de préservation la vie de tous les Maliens, quels que soient leurs moyens de déplacement.

Le Borgne

Source: L’œil du Mali