Avec ce mois de solidarité qui donne l’espoir de lutte contre l’inégalité et l’exclusion, beaucoup de ressortissants de ces régions auraient souhaité voir la charité présidentielle s’étendre dans leurs régions. L’apport des partenaires et l’aide des ONG ne sont pas suffisants car cet apport est considéré comme une goutte d’eau donnée à un assoiffé. Ménaka et Kidal sont aussi les régions ou il y a plus de déplacés et des populations vulnérables qui se trouvent dans la plus grande insécurité alimentaire. Les capitales régionales de ces régions sont inondées de personnes sans espoir de vie descente. La plupart de ces personnes sont des jeunes qui voient leur avenir compromis par une situation dont ils ne sont ni auteur ni acteur. Ils sont des victimes dont le calvaire est loin d’être encore terminé. Un sac vide ne saurait se tenir debout, dit-on.
Selon les dernières statistiques, plus d’un million huit cent mille personnes sont en insécurité alimentaire au Mali. La majorité de ces personnes sont des déplacés dont la majorité se trouvent dans ces deux régions. Dans Ces deux régions à cause de vol de bétail, des braquages des boutiques et des attaques sur les voies routières, la plupart des populations n’ont plus d’activité de survie ou génératrice de revenu. Certaines autorités administratives, dans un élan de sauver leur image disent pas souvent la réalité telle qu’elle est. Et ce mois de solidarité devrait être l’occasion pour étendre la générosité étatique aux personnes qui en ont vraiment besoin.
Source: Le Point