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Moi aussi, je suis challenger !

Oui ! Le temps passe vite et très vite, mais les bons moments restent toujours gravés dans les bonnes mémoires. Un certain 7 mai 2009, moi, encore étudiant à la faculté des Lettres de Bamako, de passage sur mon vélo, je découvre un Journal dans les kiosques à journaux. Mais, pas n’importe lequel. Oui ! il était si différent des autres titres exposés de par sa présentation, et surtout le choix des titres. J’abandonne vite mon vélo, je m’approche, je regarde, je lis attentivement. C’était bien ‘’Le Challenger’’, le journal qui m’a vite séduit.

Ainsi, je prends son adresse avec l’envie de rencontrer son directeur pour lui demander un stage en journalisme. Le lendemain matin, je prends mon vélo direction, cette fois, la rédaction de ‘’Le Challenger’’. J’arrive vers 11 heures. Une dame est assise, verres sur le nez, à l’accueil. Elle s’appelle Madame Sidibé Fatoumata Aly Dicko. Je la salue et lui fais savoir que je suis un étudiant en quête de stage. Elle prend son interphone et appelle à l’intérieur, puis elle me dit : « suivez-moi ! ». J’exécute !

Elle ouvre le bureau et me fait signe d’y rentrer. J’entre. Aussitôt, un homme abandonne son plat pour m’accueillir, je dirais son plat préféré (deux gros poissons bien cuits). Un vrai gentleman bien sapé en soulier noir, costume noire, chemise blanche et cravate rouge. Lui, c’est Amadou Beidy Haïdara, le Fondateur et Directeur de Publication de ‘’Le Challenger’’. Il m’invite à manger avec lui. Je lui dis : « Non, merci et bon appétit ». Il réplique avec humour : « Jeune, si tu ne manges pas, je ne te reçois pas ». Puisque je tenais au stage, alors j’en ai goûté un petit morceau. C’était vraiment délicieux.

Après le plat, il me demande les raisons de ma visite et je lui réponds que j’étais venu lui proposer une demande de stage dans son journal tout en lui tendant mon dossier, il le saisit, le lit et me le retourne. Puis, il engage un débat avec moi en posant parfois des petites questions sur ma vie. C’était la première fois pour moi d’être en face d’un journaliste. Quelques minutes après, il arrête de parler et me dit : « J’apprécie ton courage et je vois que tu te défends bien. J’accepte de te prendre comme stagiaire. » J’étais vraiment soulagé. Parce que mon rêve de devenir un journaliste se réalisait. Séance tenante, il appelle son réacteur en chef, Chiaka Doumbia, il me présente à ce dernier et me dit : « Ballo, désormais, c’est lui ton chef »

Ainsi, Chiaka Doumbia me conduit à la rédaction et me présente aux autres journalistes. Ce fut le début d’une belle aventure. De 2009 jusqu’en 2018, précisément un certain vendredi, 31 août 2018 à 12 heures, le jour où j’ai remis ma lettre de démission au même Chiaka Doumbia en sa qualité de directeur de Publication, le Challenger fut pour moi une seconde famille, et surtout une école qui a su me façonner et faire de moi celui que je suis aujourd’hui.

C’est le lieu pour moi de renouveler mes remerciements et mes reconnaissances à Amadou Beidy Haïdara, à Chiaka Doumbia, à Moussa Koné, à Drissa Togola, à Daouda Konaté, à Modibo Fofana, à Gaoussou Madani Traoré, ainsi que tout le reste du personnel avec qui j’ai travaillé pendant des années. Certes, tout n’a pas été rose, disons-le, mais l’essentiel pour moi, ce sont ces expériences que j’ai pu acquérir grâce au journal ‘’Le Challenger’’ et qui m’ont permis de créer et de diriger ma propre entreprise : Ziré-Médias-Afrik (ZIMA) qui édite aujourd’hui l’hebdomadaire ‘’Ziré’’ et le site d’information ‘’www.afrikinfos-mali.com’’.

C’est par cette petite note de souvenir que je souhaite joyeux anniversaire à ‘’Le Challenger’’, mon journal, pour ses vingt ans d’existence. Challenger, j’ai été ! Challenger, je suis ! Challenger, je reste !

Vive le Challenger,

Vive la presse malienne pour que vive la démocratie !

Ousmane BALLO

Source: Ziré

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