Mohamed Djéri Maiga, membre du MNLA (mouvement national pour la libération de l’Azawad) était l’un des quatre invités de l’émission ‘‘grand dialogue’’ du studio Tamani, lundi 17 Octobre. Le sujet du jour avait trait à la mésentente actuelle ouverte entre les groupes armés de la CMA (Coordination des mouvements de l’Azawad) suite à la publication de la liste portant nomination des membres des autorités intérimaires.
Sur ce plateau la question du retour de l’administration malienne à Kidal a été abordée. A quand exactement le retour de l’administration à Kidal ? Question adressée à M Mohamed Djéri Maiga qui répondra que le processus de retour de l’administration dans la 8ème région du Mali a déjà commencé avec le décret de nomination des autorités intérimaires, décret adopté lors d’un conseil de ministre extraordinaire le vendredi 14 Octobre.
Pour M. Mohamed Djéri Maiga, se prononçant toujours sur la question, ‘‘personne n’a empêché les autorités à retourner à Kidal’’ : ‘‘on a dit seulement que ça doit se faire avec la manière, c’est tout’’, a-t-il dit tout en poursuivant : ‘‘Nous avons confiance à la communauté internationale, nous avons confiance aux actions que le gouvernement est en train de poser pour montrer sa bonne foi dans le cadre de la mise en œuvre de l’accord. Et nous suivrons sans aucun problème. Maintenant s’il faut essayer des astuces à chaque virage pour bloquer l’accord, je crois que c’est vraiment assez, continuons notre chemin, il n’y aura pas quelque chose de parfait dans ce monde.’’
‘‘Il n’y aura pas quelque chose de parfait’’, M. Mohamed Djéri Maiga parle bien du décret de nomination des autorités intérimaires dans les régions de Gao, Tombouctou et Kidal, et les membres du collège transitoire des régions de Taoudéni et de Ménaka. Ce décret était le seul point inscrit à l’ordre du conseil des ministres extraordinaire du vendredi dernier. La décision est largement contestée par quatre groupes armées, membre de la CMA, qui se disent léchés : Une branche du MNLA, la CPA, la CMFPR 2 et le MSA. Ils menacent de saboter le processus de paix. Pas de cantonnement, ni DDR si la situation ne change pas, disent-ils.
Par contre une partie des groupes armés salue l’adoption du décret, il s’agit bien de la plateforme, du HCUA, du MAA et d’une autre branche du MNLA dans la localité de Kidal ville.
Pour M. Mohamed Djeri Maiga, lors d’une conférence mardi dernier, ces groupes armés qui se disent ‘‘léchés’’ ont intégré, mais ne sont trop concernés par les prises de décisions. Pour M. Mohamed Djeri Maiga certains de ces groupes armés de militants de dernière minute : ‘‘Même au MLNA, c’est quand le plat était prêt à être mangé qu’ils sont venus manger, ils n’ont qu’à reconnaitre cela’’, a-t-il dit sur les ondes du studio Tamani.
Samaké
Source: Sirène