Dans un communiqué publié le 7 mai dernier, le bureau exécutif national du Conseil supérieur de la diaspora malienne (Csdm), dirigé par Haïdara Chérif Mohamed, a déclaré que M. Baïdy Dramé est un usurpateur de titre et n’est ni membre du Csdm.
« Baïdy Dramé a été suspendu puis radié de toutes les instances du Csdm avec ses complices depuis 2019 par notre démembrement de France, puis entériné par le bureau exécutif national. En dépit des décisions judiciaires le concernant, il continue de se servir du nom du Csdm pour satisfaire son égo », explique le président légal et légitime du Csdm, Mohamed Chérif Haïdara.
Pire, ajoute-t-il, nous avons été informés d’une tentative d’escroquerie et d’usurpation de titre de Monsieur Baïdy Dramé demandant un financement de l’Union européenne au nom du Conseil supérieur de la diaspora malienne (Csdm) ».
Dans cette affaire, la justice malienne et française ont tranché en faveur de M. Haïdara. Selon les décisions judiciaires, M. Baïdy Dramé n’a aucune qualité à agir au nom du Csdm dont les statuts et le règlement intérieur, régulièrement modifiés lors de la conférence nationale statutaire, ne laissent cette faculté qu’au seul président qui est Mohamed Chérif Haïdara.
En conséquence, la justice a déclaré son action irrecevable pour défaut de qualité.
Selon le bureau national du Csdm, M. Baïdy Dramé a été exclu de toutes les instances de l’organisation en raison de plusieurs manquements graves par le bureau de France, à savoir pour escroquerie en bande organisée, manipulation des membres du bureau, atteinte à l’image du Csdm, atteinte au patrimoine du Csdm, abus de confiance, dépôt frauduleux du logo du Csdm à l’Institut national de la propriété intellectuelle (INPI) en octobre 2018 (appropriation du logo), blocage du fonctionnement régulier du bureau du Csdm France (refus de convoquer les réunions…)
A cela s’ajoutent plusieurs décisions de justice, au Mali et en France, qui confirment qu’il n’est pas membre du Csdm.
« Au Mali, le tribunal de grande instance de la commune VI du district de Bamako l’a condamné à 2 ans de prison ferme. Il a été condamné pour « défaut de qualité ». Donc, depuis ce jour, il n’a aucun droit d’agir ou de se faire passer pour un membre du Csdm », précise le communiqué.
Aussi, en août 2021, Baïdy Dramé a été condamné par le Tribunal de grande instance de la commune III du district de Bamako à 2 ans de prison ferme et au paiement d’une amende d’un (1) million de F CFA. Les causes de sa condamnation : dénonciation calomnieuse et injures par le biais d’un système informatique.
Pire encore, en France, il a été condamné à payer 3000 euros au Csdm et la Cour d’appel de Paris lui a refusé la qualité à agir au nom du Csdm. En effet, dans son verdict du 9 novembre 2022, la Cour d’appel de Paris a déclaré « frauduleux le dépôt de dessin effectué à I’Inpi par M. Baïdy Dramé le 31 octobre 2018 sous le n°20184909».
« Elle a donné également le transfert du dessin déposé le 31 octobre 2018, sous le n°20184909, au profit du Conseil supérieur de la diaspora malienne (Csdm), avant de condamner Baïdy Dramé aux dépens de première instance et d’appel, et vu l’article 700 du code de procédure civile, le condamne à verser à ce titre au Conseil supérieur de la diaspora malienne pour les frais irrépétibles de première instance et d’appel une somme de 3000 euros », explique le Bureau National Exécutif du Csdm.
Adama DAO
Source: Tjikan