La journée du 8 mars, dédiée à l’échelle mondiale pour célébrer la femme a été exploitée , par le ministre affairiste du Développement Industriel du Mali, Mohamed Aly ag Ibrahim, pour prouver qu’il est un vrai misogyne en porte à faux avec la ligne de son président. Le 8 mars c’est Mme Cissé Mariam Kaidama Cissé, PCA de la SONATAM et mme Kane Makoye Sissoko, directrice de l’AZI –SA qui ont été relevées de leurs fonctions par ce ministre, ancien porteur de sac de Mme Seck Oumou Sall, décidé à saboter la politique de promotion féminine si chère Président IBK.
Le ridicule ne tuant plus dans ce pays, c’est ce ministre jurant que par le nom de IBK qui a décidé de prouver qu’il est contre cette politique du genre si chère au Chef de l’etat. Pour des divergences de vues, Mme Makoye Sissoko, directrice générale de AZI sa, paie cache son refus d’adhérer à une malversation bien montée par son ministre. Ce ministre thuriféraire, ancien recalé de la fonction publique se pavanant sur le territoire avec les images en bâches et des kakemono du président de la république ignore tout de la fonction d’un ministre. Sa venue dans l’équipe de Modibo Keita aura été une grosse erreur. C’est la honte du gouvernement. Le genre ne veut rien dire pour lui, si non il n’aurait pas à choisir le 8 mars . Imbu de sa personne ce ministre limité, méconnaît les textes qui ont conduit à la nomination de cette Enarque honnête, battante, travailleuse plus responsable que lui.
Celui qui remplace Makoye a un cabinet conseil au niveau de l’ACI. C’est quelqu’un qui travaille comme consultant et est dans le domaine d’intervention même de l’AZI. En la matière, il est dit que, la personne qui opère dans ce domaine ne peut pas être directeur de l’AZI à cause des conflits de compétences.
Le ministre du développement industriel sais tu que Mme Makoye Sissoko est arrivée à AZI Sa, suite à un appel à candidature. Quand la gouvernance a changé, on a demandé qu’on passe du mode de PDG à celui de Directeur Général. Le PDG sortant Yacouba Traoré admis à faire valoir ses droits à la retraite, a organisé une assemblée générale extraordinaire et un conseil d’administration pour en informer les administrateurs. Ils ont fait ce qui était nécessaire entre eux. Et le ministre de tutelle en son temps de cet un organisme personnalisé, n’était autre que, Abdoul Karim Konaté, Chargé du Commerce et de l’Industrie. C’est lui qui a tout diligenté. Des problèmes sont survenus quand le PDG est passé PCA et que le gouvernement a demandé à ce que le ministre envoie une inspection pour voir les trois dernières années de gestion de l’ex-PDG. C’est à la faveur de cette mission que beaucoup de choses ont été découvertes. C’est à la faveur des recommandations de cette mission, qu’il a été décidé de ne pas garder le PDG sortant comme PCA. On a demandé à la suite au conseil de prendre beaucoup de mesures pour pouvoir diminuer les coûts. La société était dans une situation très, très, difficile, avec des retards de salaires, des dettes d’impôts, des dettes sociales . Il y avait beaucoup de problèmes.
L’appel à candidature, il a été confié à un comité. C’est le cabinet GRCEL qui a été chargé du recrutement. Makoye a postulé comme tout le monde. A la fin, elle était la seule femme parmi les quinze candidats. Sur les quinze candidats, elle est arrivée quatrième. Le ministre Abdel Karime Konaté devrait faire son choix sur les cinq derniers noms à lui rendu. Il devait motiver ses notations. Le ministre a porté son choix sur l’unique femme par rapport au problème genre. Il l’a expliqué en son temps « Sur quinze personnes, il n’y a qu’une seule femme. Cette seule femme a l’expérience de la société. Cette seule femme, je l’ai mis pour signer la convention qui lie l’Etat à l’AZI que le Domaine avait rejeté. Elle a reçu à signer une deuxième avec l’Administration des domaines. Ce qui amoindrir nos problèmes. Voilà ça c’est mon choix. Sur le montant proposé pour les rémunérations, elle a accepté une décote de 500.000 FCFA ». Tout ça, c’est sur papier. C’est clair, net et précis. Tout le monde peut le vérifier. Madame a été installée dans son fauteuil de directrice. Avec le remaniement, AZI a été détachée du ministère du Commerce et de l’Industrie pour être ministère du Developpement Industriel. Depuis que le ministre est venu, il a été mis au parfum des problèmes. Il n’a rien fait pour régler ces problèmes-là. Lorsque AZI-SA a été fermée pour non-paiement des arriérés d’impôts, le département a intervenu pour qu’on ouvre les bureaux. De là à maintenant, ils n’ont pas levé le petit doigt. La direction se débrouillait pour payer les factures, les salaires, par portion de 10 %, 20%, 30 %. L’administration fait de son mieux.
Le programme de Dialakorobougou est fini. La direction de l’AZI Sa est obligée de commencer un nouveau programme pour que le travail puisse démarrer.
C’est dans ce cadre-là que le ministre Mohamed Aly Ag Ibrahim a appelé un jour la directrice Makoye Sissoko pour l’informer que l’aménagement de la zone industrielle de Ségou a été retenu dans le cadre des projets phares du président de la République pour l’année 2017. Un voyage a été effectué sur la zone industrielle de Ségou. Il a été demandé à un certain Farota de faire une étude pour l’aménagement de la zone industrielle de Ségou. Ce monsieur a fait un semblant d’étude pour dire que le document existe. Il a soumis à AZI et si CA pour observations. La direction de L’AZI a fait des observations et a dit que le montant du projet e 6,8 milliards est trop élevé pour qu’elle seule puisse faire des observations. Et même si la direction corrigeait, seule elle ne pourra pas signer. La directrice a conseillé d’amener le document afin, de partager le contenu avec les administrateurs et convoquer une session du conseil d’administration pour qu’ils se prononcent eux aussi là-dessus. Tout le problème avec le ministre Mohamed Aly ag Ibrahim est parti de cette réaction. Le conseil d’administration à travers son PCA d’alors Bocar Moussa Diarra, nommé vers fin décembre 2016 et relevé par le ministre le 5 janvier 2017, a rejeté le document. Le ministre a tout fait pour que le président puisse quitter son poste. Ce monsieur a un caractère qui fait qu’il ne peut s’entendre avec le ministre.
Depuis ce jour, le ministre du développement industriel n’adresse pas la parole à sa directrice.
Une demande d’annulation de la décision a été introduite devant la section administrative de la cour suprême. Et une autre demande de suspendre sa décision comme il s’en tête à amener quelqu’un pour l’installer est dans le circuit.
Que c’est dommage pour ce pays. Si les autorités pouvaient écouter, un temps soit peu, le bas peuple.
Dans notre parution du lundi vous saurez tout sur cette affaire d’avance de démarrage de marché de 600 millions FCFA qui s’est passé entre le ministre Mohamed Aly ag Ibrahim et un citoyen grugé par lui et le rôle qu’il a joué dans l’affaire du Millenium Challenge. Ne rater pas le Pouce de ce lundi.
Youma
Source: Le Pouce