La Banque Mondiale a notifié au Ministre de l’Economie et des Finances du Mali la suspension de ses décaissements à partir du 15 mars 2022, à la suite de l’accumulation des échéances impayées de la dette publique dépassant 45 jours. En effet, à la date du 15 mars 2022, le montant des échéances impayées dûes à la Banque Mondiale se chiffraient à 12 925 301,43 $ soit environ 7 755 180 860 FCFA.
Rappelons que c’est le 9 janvier 2022 que l’Union Économique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA) et la Communauté. Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) avaient infligées des sanctions diplomatiques, économiques, financières et commerciales à l’encontre des Autorités de la Transition du Mali pour non-accord sur les échéances pouvant mener aux élections générales au Mali. Par ailleurs, la Cour de Justice de l’UEMOA avait ordonné le 24 mars 2022 la suspension de l’exécution du gel des avoirs de l‘Etat du Mali et des entreprises publiques au sein de la Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO), et des banques centrales et commerciales de la CEDEAO.
La suspension des décaissements de la Banque Mondiale qui est le 1er bailleur de fonds multilatéral avec 29 projets nationaux et régionaux comptabilisant des investissements de l’ordre de 1,8 milliards $ (910 milliards F CFA) dans les infrastructures rurales, les infrastructures routières, l’éducation, la santé, l’eau potable, la réforme de l‘État, l’aide budgétaire, la décentralisation, le développement urbain, la culture, la société civile, l’environnement, l’appui au secteur privé, et la sécurité alimentaire aura de lourdes conséquences sur les projets et programmes de développements de même que les investissements publics et privés au Mali.
Modibo Mao MAKALOU